En une vingtaine d'années, les cours d'eau de Haute-Loire (à l'exception de l'Allier) ont été colonisés par l’écrevisse de Californie, devenue nuisible. Pour réguler sa population, les pêcheurs sont encouragés à traquer le crustacé tout l'été.

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L'envahisseuse est une écrevisse aux pinces massives qui s'est très bien adaptée aux eaux de la Loire et de ses affluents. Une espèce américaine apparue dans la région Auvergne, dans les années 90. "Elle a des pattes rouges, par rapport à la traditionnel c'est la grosse différence... et son agressivité", explique un habitué de la rivière de la Borne, à Polignac (Haute-Loire).

Luc Micaise accompagné de son frère et d'un ami n'en revient pas... Depuis trois jours, ils ont déjà attrapé avec leurs balances 29 kilos de crustacés... Il faut dire que leur méthode est bien rodée : "Il faut de la viande si possible un peu faisandée, parce que plus ça sent plus, ça attire les écrevisses. On cherche un coin, parce qu'on sait que les écrevisses vont se mettre sous la berge ou sous les pierres. On attend une vingtaine de minute ... et après on relève, verticalement si possible, pour qu'elles restent accrochées dans le filet".

Un nuisible pour les écrevisses locales

La pêche est miraculeuse et autorisée pendant toute la période d'ouverture, soit trois mois de plaisir en famille ou entre amis... C'est le seul moyen de limiter la prolifération de cette espèce qui chasse des cours d'eau l'écrevisse locale. Notre écrevisse à pattes blanches s'éteint à petit feu et sa pêche n'est désormais autorisée qu'un seul jour par an, en juillet.

Laurent Sagnol, inspecteur de l'environnement pour l'Office national des eaux et des milieux aquatiques, explique : "On a nos populations autochtones qui disparaissent et une espèce invasive qui prend la place. Elle est porteuse d'une maladie et elle n'y est pas sensible, elle est porteuse saine comme on dit. Par contre notre écrevisse autochtone, elle est sensible à cette maladie. Donc ça crée des déséquilibres importants puisqu'on a des mortalités de populations chez nous assez violentes, assez rapides de toutes nos espèces autochtones"

Reportage : Elodie Monnier, Bruno Livertoux, Amélie Després. Intervenants : Luc Micaise, Laurent Sagnol (Inspecteur de l'environnement pour l'Office National des Eaux et des Milieux Aquatiques)

 

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