Aucun repreneur ne s'est présenté au tribunal de commerce de Lyon pour la société Cheynet et Fils, basée à Saint-Just-Malmont (Haute-Loire). Une liquidation du fabricant de rubans élastiques doit être prononcée le 2 avril 2019.
Coup dur pour les 177 salariés de l'entreprise Cheynet et Fils, basée à Saint-Just-Malmont (Haute-Loire). Le tribunal de commerce de Lyon n'a reçu aucune offre de reprise pour le fabricant de rubans élastiques à la date butoir du 20 mars. C'est donc la fin de la poursuite d'activité qui sera prononcée lors d'une audience le 2 avril prochain par la justice. En cessation de paiement depuis le 30 novembre 2018, l'entreprise spécialisée dans les rubans pour la lingerie, avait été placée en liquidation judiciaire le 5 décembre dernier.
Pour Kerim Hellali, arrivé à la tête de la société il y a 3 ans, peu après un premier redressement judiciaire pour la société, il y a une grande déception. Le directeur général impute cet échec la conjoncture économique qui n'a pas épargné le secteur de la lingerie : rien que pour 2018, Cheynet a perdu 40% des commandes de son client principal. « Tout ce qu’on a fait en terme de redéploiement industriel ces derniers mois, après le rachat des murs de la société par les collectivités, a été fait en vain » déclare t-il. Sous l’impulsion du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, les collectivités locales avaient apporté 1,9 millions d’euros à la société qui était devenue locataire de son bâtiment industriel, mais cela n'aura pas suffi.
La CGT y croit encore
Malgré la fin du délai judiciaire, les syndicats refusent de se résigner avant la décision finale du tribunal. Dans un communiqué, la CGT Textile Habillement Cuir Haute-Loire croit encore à "une chance de reprise" et appelle "des potentiels repreneurs industriels à se faire connaitre car la liquidation ne sera prononcée que le 2 avril 2019", reufsant que les salariés "soient jetés comme des "kleenex" avec des conséquences sociales désastreuses".Sans repreneur, l’entreprise devrait définitivement fermer ses portes d’ici quelques semaines.