Haute-Loire : des pompiers volontaires plus longtemps qu'ailleurs

Si le centre d'incendie et de secours de Lempdes-sur-Allagnon a récemment lancé une campagne de recrutement de sapeurs-pompiers volontaires pour pallier de récents départs, il apparaît qu'en Haute-Loire, on porte volontairement l'uniforme beaucoup plus longtemps qu'ailleurs.

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Avec 140 interventions par an en moyenne, la caserne de pompiers de Lempdes-sur-Allagon n'est sans doute pas le plus sollicités des centres de secours de la Haute-Loire mais, comme les autres, il a régulièrement besoin de renouveler ses effectifs. C'est pour cette raison qu'il a récemment lancé une campagne de recrutement, notamment sur les réseaux sociaux, afin de trouver deux nouveaux pompiers volontaires.
 
Les effectifs du centre sont récemment tombés à 14 personnes. La première conséquence pour les pompiers volontaires est une sensible augmentation de la fréquence des gardes. "Il faut qu'on puisse souffler un peu", explique le caporal Patrick Chalchat en charge de la communication pour la caserne de Lempdes-sur-Allagnon, "en règle générale, nos gardes courent du samedi 17h au samedi suivant à 17h, une fois par mois, mais le manque d'hommes nous amène à devoir être un peu plus présents". Pour certains, il devient alors parfois difficile de concilier vie de famille, vie professionnelle et volontariat chez les hommes du feu.

Un turn-over tous les 13 ans en Haute-Loire

Le souci immédiat pour ce centre de secours, c'est donc de retrouver assez vite un effectif à la hauteur de ses besoins. Dans l'idéal, il faudrait remonter à 18 sapeurs-pompiers volontaires. D'ici un an, deux JSPV (jeunes sapeurs-pompiers volontaires) vont intégrer l'unité, leur formation est en cours. La campagne de recrutement a, quant à elle, permis d'avoir quelques candidatures. Il reste à voir si ces volontaires feront l'affaire. "Les candidats vont suivre une formation de 24 jours", précise le lieutenant François Cabanes, en charge du service Développement Volontariat au SDIS 43. A l'issue de cette formation, ils seront aptes pour des interventions réelles (composées à 80% de secours aux personnes et 20% de lutte contre les incendies).
 
La plus grosse difficulté n'est pas de former les pompiers mais de faire en sorte qu'ils soient disponibles. Pour le lieutenant Pascal Soulier, qui commande le centre d'incendie et de secours de Lempdes-sur-Allagnon, "il y a des créneaux horaires compliqués, entre 7h et 15h notamment". Pour faciliter le travail des sapeurs-pompiers, des conventions de disponibilité sont signées avec les entreprises, elles permettent des prises de service en retard ou des absences en cas de force majeur.
 
Toutefois, le Service Départemental d'Incendie et de Secours de Haute-Loire n'est pas particulièrement inquiet pour la bonne marche de ses casernes. "Le turn-over est de 8 ans au niveau national, il est de 13 ans dans notre département", poursuit le lieutenant Cabanes. "Nous n'avons pas de soucis de recrutement de pompiers, dit-il, l'état d'esprit ici est très volontaire". 
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