Le bas niveau d’eau du barrage de Naussac en Lozère inquiète jusqu’en Haute-Loire

Sans la retenue de Naussac, en Lozère, il n'y aurait sans doute pas assez d'eau potable dans de nombreux bassins de population en aval de l'Allier, en Haute-Loire. Le niveau d'eau de la retenue ne cesse de baisser : de quoi nourrir de vives inquiétudes sur la ressource en eau potable à l'avenir.

Chaque année en période estivale, le lac de Naussac, en Lozère, se vide afin de soutenir le débit de l'Allier, qui alimente en eau potable les bassins de populations de Brioude, en Haute-Loire, ou encore de Clermont-Ferrand. Mais aujourd'hui, la retenue d'eau est à un niveau historiquement bas, à seulement un tiers de sa capacité. Pas de moins de 80% des ressources en eau potable sont tributaires de la retenue de Naussac.

"Le niveau est plus que bas, c’est parfois alarmant"

Le syndicat de gestion des eaux du Brivadois fournit environ 30 000 foyers alors quand le niveau d'eau baisse, l’inquiétude est de mise. Lors des relevés des captages, on constate que le niveau de la nappe est assez bas. Didier Robert, président du syndicat de gestion des eaux du Brivadois, explique : « Le niveau est plus que bas, c’est parfois alarmant. Sur ce poste, il y a parfois des coupures. Ces puits alimentent en majorité la ville de Brioude ».

Une retenue indispensable

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Sans la retenue de Naussac, en Lozère, il n'y aurait sans doute pas assez d'eau potable dans de nombreux bassins de population en aval de l'Allier, en Haute-Loire. Le niveau d'eau de la retenue ne cesse de baisser : de quoi nourrir de vives inquiétudes sur la ressource en eau potable à l'avenir. Intervenants : Didier Robert, président du syndicat de gestion des eaux du Brivadois / Emmanuel Lehmann, chef du service barrages à l'Etablissement Public Loire ©M. Pitavy / E. Brot-Monnier / K. Janicki

Un niveau si alarmant que cet été, il a fallu en urgence dépêcher des camions laitiers pour livrer de l'eau dans certaines communes à sec. Une autre livraison est prévue ce vendredi 21 octobre. Didier Robert, président du syndicat de gestion des eaux du Brivadois, poursuit : « Heureusement que la retenue de Naussac existe. Elle est indispensable pour gérer le cours de l’Allier, ce qui permet d’avoir tout le temps de l’eau. S’il n’y avait pas Naussac, on serait en grande difficulté ».

 L'impact du changement climatique

Normalement, chaque année, la retenue de Naussac livre en moyenne 60 millions de m3 d'eau en aval. Un volume en hausse de 30 % cet été qui vient se coupler à un autre problème : les périodes de soutien à l'Allier sont de plus en plus vastes et ne laissent plus assez de temps au lac pour se remplir en hiver. Emmanuel Lehmann, chef du service barrages à l'Etablissement Public Loire, souligne : « On a des inquiétudes pour le remplissage de la retenue en 2023. Il y a une probabilité que 2023 s’annonce sous les mêmes auspices que 2022. Avec le changement climatique, forcément il y a des interrogations à l’horizon 2050, pour les capacités de l’ouvrage ».

Petit à petit, la retenue de Naussac ne cesse de baisser : sa capacité est de 185 millions de m3 d'eau mais l'an dernier, la saison a débuté à 140 millions. Ce devrait être encore moins au printemps 2023.

 

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