Permettre la sauvegarde des haies avec des essences certifiées locales et bio c’est la vocation de Pep’suc, une pépinière associative qui vient de voir le jour en Haute-Loire.
C’est en pleine nature que l’association Pep'suc trouve ses graines. Elles serviront à la production des jeunes plants destiné à produire les futures haies du Massif central. Parmi les heureux élus, un orme champêtre, repéré au début du printemps et qui a su résister aux maladies. Il va faire don de son patrimoine génétique.« C’est intéressant de récupérer leur génétique via la graine, pour avoir des arbres qui s’acclimatent, qui résistent mieux, et pour qu’on puisse maintenir la présence de l’orme sur nos territoire car c’est un arbre qui est chouette », explique Aude Mazier, membre de l’association.
Pep Suc est née il y a tout juste un an, et elle a pour vocation de proposer une production à la fois certifiée locale et bio, selon un cahier des charges dicté par le conservatoire botanique national.
La sauvegarde d'un savoir-faire quasiment disparu
C'est une démarche unique en Auvergne, labellisée par le conservatoire régional des espaces naturels, et le conservatoire national de botanique du Massif central. Elle permet de sauvergader un patrimoine végétal local et mieux adapté aux climat et aux maladies, mais pas seulement, explique Roland Fournel, un autre membre de l'association : « C’est une solution pour l’avenir, mais aussi la sauvegarde d’un savoir-faire qui a disparu, puisqu’on ne part quasiment plus des graines pour faire pousser des arbres ».
Orme, prunelier, frêne,ou encore camerisier… En tout, une vingtaine d’espèces forment les haies traditionnelles du Massif central, dont l’étagement favorise la biodiversité. La production de Pep Suc s’adresse aux agriculteurs, aux chasseurs ou encore aux particuliers.
Propos recueillis par Laurent Cluzel/France 3 Auvergne