Le chef auvergnat étoilé, Régis Marcon remet le 22 février un rapport au gouvernement sur la voie professionnelle. Son ambition ? Revaloriser cette filière souvent mal aimée qui attire pourtant 700 000 élèves chaque année.
Ces derniers mois, le chef étoilé Régis Marcon a concocté des recettes pour révolutionner la filière professionnelle. Il remet le 22 février le rapport qu’il a co-écrit avec la député Céline Clavez (LREM) au ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
Présentation officielle du #Rapport pour la transformation de la #VoieProfessionnelleScolaire #VoiePro #VoieExcellence pic.twitter.com/fDGKc0LEUq
— Céline Calvez (@celinecalvez) 22 février 2018
Rendre la voie professionnelle plus attractive
Le cuisinier veut redonner ses lettres de noblesse à cette filière souvent mal aimée et mal perçue par les parents. Son objectif : transformer la voie professionnelle en voie d’excellence.
Lui-même a emprunté ce chemin, il a suivi un CAP puis un BEP cuisine. Aujourd’hui, le chef est à la tête d’un restaurant à Saint-Bonnet-le-Froid en Haute-Loire. Avec ses 3 étoiles au guide Michelin, son succès est au sommet.
Et maintenant au lycée Emilie du Chatelet à Serris avec @celinecalvez et R.Marcon pour leur travail sur la voie pro pic.twitter.com/waCupwdP8u
— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) 16 février 2018
Une insertion professionnelle trop faible
Chaque année quelque 700.000 élèves suivent un parcours scolaire menant à un CAP ou un bac professionnel, qui représente près de 30% des candidats au bac.
L’un des points faibles du Bac Pro ? Son insertion professionnelle qui reste peu satisfaisante. 46% des bacheliers pro sont au chômage sept mois plus tard et toujours 20% trois ans après.
Le rapport
Les pistes de Régis Marcon : le rapport propose 20 mesures, voici quelques exemples :
- Revoir l'orientation : la voie professionnelle ne doit plus être une orientation par défaut. Le rapport recommande de mieux articuler le stage de la classe de troisième avec le projet de l'élève.
- Des bacs pros regroupés en famille : jusqu’à présent, les élèves qui s’orientent vers un bac professionnel doivent se spécialiser dès la seconde et choisir parmi 80 formations. Le rapport préconise une spécialisation plus progressive. En seconde, les élèves auraient le choix entre 6 à 10 familles de métier, ils se spécialiseraient ensuite en première.
- Transformer le CAP : la durée du CAP pourrait être modifiée, certains cursus pourraient être raccourcis.
- Des stages d'immersion en entreprise pour les enseignants