En Auvergne, ils font appel aux internautes pour produire du fromage local

Un couple de Haute-Loire a fait appel début septembre à la générosité des internautes : ces agriculteurs souhaitent développer leur activité de production de fromages en circuit court. Pour cela, ils ont ouvert une cagnotte en ligne.

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En Auvergne, dans un petit village de la Haute-Loire près de Brioude, un couple fait appel à la solidarité pour faire vivre son projet agricole. Ainsi, ils ont créé une cagnotte en ligne afin de financer un atelier pour la transformation du lait produit sur la ferme : « Nous sollicitons votre aide car créer un atelier de transformation coute très cher. Le projet global de notre installation s'élève à environ 250 000€. Malheureusement, à cause du contexte économique, nous avons dû limiter nos investissements en ce qui concerne l'équipement pour la fromagerie. Nous avons donc besoin de plus de matériel pour améliorer notre efficacité et notre qualité de travail », écrivent Nano et Adrià sur la plateforme Miimosa, où ils ont créé leur cagnotte. Le matériel en question va du lave-vaisselle professionnel à l’étuve à yaourts en passant par des moules pour leurs fromages, en fonction du budget récolté.

 Produire mieux

Adrià est installé depuis 2018. Agriculteur de formation, il s’occupe principalement des cultures, de l’élevage et de la comptabilité. « Il y a quand même des difficultés qui sont présentes. On en parle souvent : l’accès au foncier, les financements… C’est toujours le nerf de la guerre. Créer un atelier de toutes pièces, c’est différent de reprendre une exploitation qui tourne déjà. Il faut le temps de faire connaître ses produits », explique-t-il. Ils ont choisi une plateforme uniquement consacrée à des produits agricoles. « On a démarré l’année dernière et auto-financé du matériel. On a fait un emprunt pour créer le laboratoire. Il y a beaucoup d’investissements à faire pour que tout soit cadré et aux normes. On s’aperçoit maintenant qu’on manque de matériel. Transformer du lait demande de la manutention, du matériel spécifique… On voudrait également étoffer notre gamme », raconte Adrià.

Une cagnotte à 3 paliers

Nano, sa compagne, s’est installée en 2020 et se charge de la transformation du lait et de la vente. C’est elle qui gère le financement participatif : « Je suis un peu pessimiste par rapport au plafond à atteindre. On a décomposé la cagnotte en 3 paliers : 7 000, 12 000 et 19 000. Je ne pense pas qu’on atteindra le dernier palier mais j’espère qu’on parviendra à aller jusqu’au 1er pour financer un lave-vaisselle. » Les personnes qui participent bénéficieront d’avantages : « On commence à 15 euros jusqu’à 350. Par exemple, pour 50 euros, il y a du fromage en contrepartie à venir récupérer sur la ferme. Il y a un panier. Pour 150 euros, le panier est plus gros. Plus la contribution est grosse, plus il y a de contreparties », explique Nano.

Des économies déjà réalisées

Leur ferme 118 hectares compte 350 brebis allaitantes, des Blanche du Massif Central ainsi que 65 brebis Laucaune. Les premières sont utilisées pour élever les agneaux sous la mère, les secondes pour produire le lait servant à faire fromages et yaourts. Dans une démarche d’obtenir le label biologique, le couple produit lui-même fourrage et céréales destinés aux brebis. Ils ont créé eux-mêmes leur salle de traite : « On a économisé pas mal d’argent car on était sur des devis autour des 50 000 euros. Là, on est plus près des 20 000. On y a consacré beaucoup de temps. L’équipement est d’occasion. On a fait installer la machine par un professionnel. C’est là qu’on travaille le matin pour la traite ».

Leurs produits sont vendus en circuit court à la ferme ou en livraison mais aussi sur les marchés de Billom, Auzon et Brioude. Ils produisent déjà des Grives natures , des Grives épicées, aromatisées, des SUCS, du Bourbris, du fromage blanc et des yaourts natures. Ils voudraient étoffer leur carte en produisant des glaces notamment. La cagnotte est en ligne depuis 10 jours, objectif : récolter 19 000 euros.

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