A Langeac en Haute-Loire, entre 300 et 400 personnes ont manifesté mardi 20 novembre pour soutenir les salariés de l’usine Copirel, qui fabrique des matelas Bultex sur la commune voisine de Mazeyrat-d’Allier. Les 82 salariés ont appris la fermeture du site il y a 4 jours.
Un cortège de 300 à 400 personnes dans les rues de Langeac, en Haute-Loire… Mardi 20 novembre, salariés et population ont défilé pour exprimer leur colère et leur inquiétude après l’annonce la semaine dernière de la fermeture de l’usine Copirel, sur la commune toute proche de Mazeyrat-d’Allier. Le site, qui fabrique des matelas Bultex, emploie 82 personnes. Il doit cesser définitivement son activité d’ici à 3 mois.
Les salariés de l’entreprise, toujours abasourdis par la nouvelle, ouvrent la marche.
« Malgré notre performance, ils ferment le site fin février. Leur décision a été radicale, voilà, pour gagner de l’argent », réagit Corinne Andrieux qui dit éprouver « un gros mal-être » et le sentiment « d’avoir été trahie par cette direction ».
« On est tous les deux, avec ma femme, travailleurs dans l’entreprise et donc on est tous les 2 mis dehors comme les autres, au même titre. Ce sera aussi dur que les autres, même un peu plus pour retrouver du travail. Ca va être très compliqué, je pense », estime Axel Durand, un autre salarié.
Inquiétudes à l'échelle du bassin d'emploi
« Salariés aujourd’hui, chômeurs demain », « 80 familles sacrifiées au nom du profit », « SOS bassin langeadois en péril » : les banderoles déployées viennent conforter le message. Car au-delà de la fermeture de l’entreprise de matelas et de sommiers, c’est tout un bassin d’emploi qui se sent concerné. Des habitants ont tenu à manifester leur colère et leur soutien.
« La fermeture de Copirel engendrera beaucoup de fermetures sur Langeac, que ce soit au niveau des écoles - tous ceux qui travaillent à Copirel ont des enfants - des commerces... Tout Langeac va être touché », redoute une habitante venue de Chanteuges.
La direction du groupe Cofel, qui invoque un transfert de production pour sauvegarder sa compétitivité, a proposé des reclassements à Limoges ou dans la Sarthe aux salariés de Haute-Loire. Ces derniers, eux, souhaitent que le site soit sauvé. Ils espèrent un repreneur et le maintien de tous les emplois.