Depuis dimanche 7 novembre, la ville de Craponne-sur-Arzon est la première commune de Haute-Loire à proposer une micro-folie. Il s’agit d’un dispositif qui propose une galerie virtuelle connectée aux plus grands musées nationaux.
Le Louvre, le musée du Quai Branly et bien d’autres sont à portée de clic des habitants de Craponne-sur-Arzon, en Haute-Loire. Avec Aurec-sur-Loire, Brioude, Yssingeaux et Saint-Julien-Chapteuil, c’est la première commune du département à avoir lancé dimanche 7 novembre sa micro-folie. Il s’agit d’un dispositif qui propose une galerie virtuelle connectée aux plus grands musées nationaux, mais pas seulement. Coralie Bourguignon, chargée de mission culturelle, explique comment cela fonctionne : « Une micro-folie est un dispositif mis en place par La Villette à Paris et la réunion des musées nationaux, soutenu par le ministère de la Culture. C’est la mise à disposition de presque 2 000 œuvres via le numérique. Il y a des playlists qui sont déjà faites par La Villette mais l’objectif est que chaque micro-folie s’approprie le dispositif et crée des playlists. Via le numérique, les gens peuvent apprécier ces œuvres qu’ils n’ont pas l’habitude de voir dans des musées, principalement parisiens pour le moment. Progressivement, il va y avoir des musées régionaux. En 2022, il y aura une collection Auvergne-Rhône-Alpes. Le public peut accéder à ces supports selon deux principes, la visite libre ou l’option visite guidée, où on propose un accompagnement ».
"On propose un trait d’union"
L’objectif n’est pas de remplacer le musée. Coralie Bourguignon indique : « On propose un trait d’union entre un territoire défavorisé -car on n’a pas de musées à Craponne-sur-Arzon- et des musées qui peuvent être à 1 heure de route ou plus loin, pour inciter le public à aller au musée une autre fois ». La micro-folie s’adresse à différents publics : « On a pour objectif d’accueillir tous les publics. On a un axe essentiel, celui de travailler avec les écoles. On a déjà commencé des discussions pour adapter la micro-folie à un parcours pédagogique. Les écoles sont plutôt très réceptives. On espère toucher aussi les personnes en EHPAD ou dans les hôpitaux ».
Le financement de la micro-folie
Coralie Bourguignon précise comment la commune finance ce dispositif original : « La municipalité, en ayant le label « petite ville de demain » a des facilités financières pour accéder à ce dispositif. On a candidaté et on a été retenus, ce qui nous a permis d’être financés pour l’équipement numérique. On a une personne en service civique qui m’accompagne pour ce dispositif. Il y a un coût pour la commune au niveau du fonctionnement, avec les deux postes qui sont dédiés. La commune doit payer une adhésion annuelle au logiciel ». La micro-folie est située pour le moment dans une salle du rez-de-chaussée de la mairie. Sur le long terme, elle sera intégrée à une extension de la médiathèque, pour créer un pôle culturel en centre-bourg. L’objectif est d’utiliser le levier culturel pour la redynamisation du centre-bourg.
"Le public a été surpris et satisfait"
La chargée de mission culturelle raconte les premiers retours du public : « Le public a été surpris et satisfait. C’est un dispositif chouette. Chaque personne a une tablette entre les mains et c’est intuitif et ludique. Chaque public n’a pas accès à l’ensemble des œuvres quand il arrive à la micro-folie. On effectue une pré-sélection et le public a ainsi accès à des œuvres. La programmation va changer assez régulièrement ». Le dispositif est entièrement gratuit pour le public. La micro-folie est ouverte tous les samedis de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures. Elle sera exceptionnellement accessible ce jeudi 11 novembre de 10 heures à 12 heures avec une playlist sur le thème de la guerre.