A l’initiative de plusieurs associations, syndicats et collectifs, le week-end de Pentecôte est synonyme de lutte contre le contournement de la RN88. Les actions militantes ont commencé ce samedi 22 mai par une manifestation au Puy-en-Velay, puis des ateliers ludiques autour de la nature.
 

En Haute-Loire, plusieurs associations, syndicats et collectifs s’opposent au projet de contournement de la RN88. Ce week-end de Pentecôte sont organisés manifestations et ateliers ludiques autour de la nature. Au programme, marche aux flambeaux, campement sur le tracé de la déviation, animations musicales, création d’un potager mais aussi divers forums et discussions autour du projet de contournement. Ce samedi 22 mai, à 10 heures, une manifestation était organisée au Puy-en-Velay : « C’était une manifestation carnavalesque. C’était très beau et festif. Je pense qu’il y avait plus de 500 personnes. Ensuite, on monte sur le site du tracé pour 3 jours d’évènements avec création de potager, balade naturaliste, marche aux flambeaux, reconstruction des murs en pierre sèche, plein de choses comme ça », raconte Margot Champin, membre du collectif Lutte des Sucs.

A l’initiative de ce week-end militant, le collectif Lutte des Sucs mais aussi France Nature Environnement, Les Soulèvements de la Terre mais aussi Extinction Rébellion et la Confédération Paysanne . « Il y a aussi beaucoup de citoyens qui sont venus parce qu’ils veulent dire non à ce projet », précise Margot Champin.

Selon elle, les forces policières déployées seraient « impressionnantes » et retarderaient les ateliers prévus, au niveau du site de Saint-Hostien : « Ce sont des terres qui appartiennent à l’Etat, car il les a rachetées pour le projet », précise Margot Champin. Ce week-end est l’occasion de faire parler à nouveau du projet et de rappeler les revendications : « On s’oppose à l’artificialisation de la route qui n’est pas utile. On ne remet pas en cause le fait qu’il faut trouver une solution pour les habitants de Saint-Hostien mais on pense que des solutions plus modestes doivent être trouvées, comme de petites déviations. Là, on est sur le plus grand chantier autoroutier de France, avec 13 ouvrages d’art pour seulement 10,7 km de route pour ne gagner que 2 ou 3 minutes ».

Des terres agricoles concernées

Pour Margot Champin, cette problématique pourrait être réglée via des moyens de transport alternatifs : « En Haute-Loire, on a très peu de transports en commun. On est malheureusement enchaînés à notre voiture car il n’y a presque pas de bus, les lignes de train il y en a très peu… Le budget de la région ne devrait pas aller à la construction routière qui est une compétence de l’Etat, alors que cet argent-là devrait servir à la mobilité douce ». Une autre problématique dénoncée est le rachat de terres agricoles, avec une pression foncière : « On a acheté du terrain aux propriétaires sans en informer les fermiers. Ça fait 6 mois que ça se passe. Il manque beaucoup de terrains pour faire le projet et on met la pression sur les propriétaires pour qu’ils vendent à l’amiable. Normalement, le notaire doit informer le fermier en cas de vente car il est prioritaire sur l’achat. Là, les fermiers se sont retrouvés devant le fait accompli », explique Claude Verots, professionnel du monde agricole. Le projet concerne 29 fermes, dont une dizaine directement sur le tracé.

 

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