Depuis le 10 septembre, les habitants de Bellevue-en-Montagne (43) peuvent de nouveau boire l'eau du robinet. La préfecture a levé l'interdiction prise suite à des résultats révélant la présence de bactéries. Selon la municipalité, deux-cents personnes ont souffert de symptômes type gastro-entérite.
Les résultats des dernières analyses sont bons. La préfecture de Haute-Loire a donc levé, en fin de journée dimanche 10 septembre, l’interdiction de consommer l’eau du robinet à Bellevue-en-Montagne. Depuis plusieurs jours, les habitants buvaient de l’eau en bouteille. La raison : l’eau contenait des entérocoques, des coliformes et des bactéries de type escherichia coli.
Nausées, vomissements, migraines, extrême fatigue … au début personne n’avait pensé à l’eau. Tout le monde avait cru à une épidémie de gastro-entérite. "Mes deux filles ont été malades la nuit du lundi 4 à mardi 5 septembre. Elles ont été prises de vomissements et de diarrhées. Elles étaient excessivement fatiguées. J’étais inquiète pour elles" explique Ingrid Decrock habitante de Bellevue-en-Montagne.
Nous avons eu environ deux-cents malades
La municipalité a informé les habitants que le problème venait de l’eau. "Nous avons été alertés qu’il ne fallait pas boire l’eau du robinet. A partir de là, nous avons bu de l’eau en bouteille et cuisiné avec cette eau. L’eau du robinet nous a servi uniquement à prendre des douches" souligne Ingrid Decrock. Puis elle ajoute : "Je suis inquiète. C’était déjà arrivé il y a deux ans. Nous sommes plusieurs en ville à trouver que ce genre d’incident n’est pas normal. C’est très inquiétant et puis avec le prix de l’assainissement, nous trouvons cela scandaleux".
Le maire de Bellevue-en-Montagne, Michel Filère, très en colère explique : "Ce qui est inquiétant c’est le manque de réactivité du syndicat des eaux et d’assainissement Velay Rural. Les analyses de l’eau ont été faites mardi 5 septembre, j’ai eu les résultats seulement samedi 9. Nous aurions pu interdire la consommation de l’eau avant. Au lieu d’avoir vingt personnes malades, nous avons eu environ deux-cents malades. Deux personnes ont même été hospitalisées".
Une réunion est prévue fin septembre avec l’Agence régionale de santé (ARS) pour faire un point sur ce dossier.