Les chutes de neige ont entraîné la pagaille sur la Nationale 88 en Haute-Loire où des automobilistes ont passé la nuit dans leur voiture ou dans des centres d’hébergement. Pourquoi un tel chaos ?
Des camions en travers de la route, des naufragés de la route dormant dans leur voiture ou dans des centres d’hébergement… La neige a surpris tout le monde en Haute-Loire. Pourquoi une telle pagaille en particulier sur la RN 88 durant la nuit du lundi 29 au mardi 30 octobre? L’épisode neigeux a-t-il été mal anticipé ?
Des automobilistes et des chauffeurs poids lourds sont restés bloqués dans des montées, bloquant ainsi le trafic.
Il a fallu attendre mardi après-midi pour que des centaines de camions bloqués depuis la veille au soir puissent progressivement reprendre la route.
Des camionneurs pointent du doigt le manque d'anticipation
Beaucoup de chauffeurs sont en colère contre la désorganisation de ces dernières heures et se dédouanent d’être la cause de toute cette pagaille.
« La faute, c’est pas les camions, les trois quarts ont des pneus neige. Le problème, c’est toutes ces voitures avec des pneus d’été le long de la route », explique à l’AFP un routier pris au piège au col du Pertuis.
Un autre ajoute : « C’est une honte, franchement c’est une honte. On a vu absolument personne. La tempête de neige était prévue, tout le monde le savait mais rien n’a été prévu en conséquence. Fallait réagir avant ! » s’exclame un autre routier.
Des chutes de neige exceptionnelles selon la préfecture
Le préfet de Haute-Loire se défend d’avoir mal géré la situation. Il explique que les chutes de neige ont été beaucoup plus importantes que ce qui avait été annoncé.
« A partir de 11 heures, on a constaté que les prévisions météo étaient largement dépassées puisqu’il tombait entre 8 et 10 cm de neige par heure. A ce moment-là, nous avons contacté les autres préfectures, du Puy-de-Dôme, de la Loire, de l’Ardèche pour envisager l’interdiction de la circulation aux poids lourds, de façon à se coordonner sur le secteur. L’arrêté a été pris à 12h, oui c’était tardif mais c’était compliqué d’anticiper plus ce mouvement là » explique Yves Rousset, préfet de Haute-Loire.
L’impréparation des automobilistes face à l’arrivée brutale de la neige, après un long été indien, a aggravé la situation en empêchant l’arrivée des chasse-neiges.