Une nouvelle ligne très haute-tension de 225 000 volts traverse le département de la Haute-Loire. Une ligne de 87 km achevée après trois ans de chantier, six ans de concertations auprès des élus, des associations de riverains et cinquante recours administratifs. Son coût : 132 millions d'euros.
La ligne très haute-tension fonctionne déjà depuis le 1er décembre 2017, mais son inauguration est extrêmement symbolique, puisque le dernier pylone de l'ancienne ligne, datant de 1941, y a enfin été démonté. Avec les élus des 23 communes traversées par la nouvelle ligne de 225 000 volts, le président de Réseau de Transport d'Electricité peut enfin donner symboliquement le coup d'envoi. Après des années d'études et de concertation, le nouvel équipement est imposant, mais nécessaire au développement du réseau.
Il permet d'alimenter Saint-Etienne et la Haute-Loire jusqu'au Puy-en-Velay, mais contribue également à l'alimentation de la Lozère, du Massif Central, fait des liens avec la Vallée du Rhône ou Clermont-Ferrand ... Cet ouvrage est extrêmement important, selon Pascale Henaff, responsable du projet 2Loires.
Pendant trois ans, 250 pylônes d'acier ont été installés sur 87 kilomètres, 619 km de câbles ont été déroulés. Chaque commune a pu négocier le tracé. La Séauve-sur-Semène fut l'une des premières mobilisée avec ses habitants car l'ancienne ligne traversait le village avec trois pylônes au dessus des maisons. Aujourd'hui, les câbles sont enfouis
Seuls 8 km de câbles sont enfouis sur cette ligne. Les pylônes peuvent en effet être une ressource financière non négligeable pour les communes traversées (notamment avec la "taxe pylône" : les communes sur le territoire desquelles sont implantés des pylônes supportant des lignes électriques à très haute tension (225 000 et 400 000 volts) perçoivent annuellement une imposition forfaitaire dont le montant, révisé chaque année par arrêté ministériel, dépend de la tension électrique). Alimentée par les centrales nucléaires de la vallée du Rhône et par les barrages hydrauliques du massif central, la ligne rénovée devrait durer cent ans de plus.