Le Puy-en-Velay (N2) a réalisé un exploit historique en battant Lorient (L1) samedi 6 mars en seizième de finale de la Coupe de France de football. Cette victoire 1 à 0 leur permet de se qualifier pour la première fois de leur histoire en huitième de finale.
Le Puy qualifié pour les huitièmes de finale de la Coupe de France – du jamais vu pour le club – face à un pensionnaire de Ligue 1 (Lorient), en temps normal, ça aurait été une grande fête populaire. Mais samedi 6 mars, pandémie oblige, c'est entre eux que les joueurs et le staff ponots ont fêté leur exploit sur la pelouse du stade Charles-Massot.
Le match avait beau être à huis clos, une bonne centaine de spectateurs s'étaient quand même débrouillés pour trouver un point de vue sur des balcons, des toits, ou à bonne distance derrière un grillage. On trouvait même une vingtaine de supporters lorientais, mais après 18 heures, tous ont du se plier au couvre-feu et quitter les lieux, "encouragés" par la police.
Le Puy a joué sans complexe
En première mi-temps, ils auront quand même eu le temps de voir à quel point leur équipe de National 2 pouvait faire face sans rougir à un effectif de Ligue 1. Un poteau de Lenny Joseph pour le Puy, une frappe au dessus de la transversale pour Lorient. Même si les buts se sont fait attendre, la rencontre affichait déjà un haut niveau.
Pour le seul but de la rencontre, il aura fallu attendre l'heure de jeu avec une frappe de Lenny Joseph bien lancé dans la profondeur par Kévin Perrot. Le but de la victoire.
Une fois devant au score, les Ponots ont tenu. Malgré quelques frayeurs en toute fin de match (une transversale d'Adrian Grbic et un très bel arrêt de David Oberhauser), la qualification est là.
"Je leur avais dit aux jeunes qu'on pouvait faire l'exploit !"
"Je leur avais dit aux jeunes qu'on pouvait faire l'exploit !" se réjouit Loic Dufau, le capitaine du Puy en Velay après le coup de sifflet final. "On a joué contre une bonne équipe. La chance a un peu tourné de notre côté mais on l'a provoquée. On a mis les ingrédients qu'il fallait, de la détermination. Dans le jeu aussi , on a fait de belles phases de jeu et ça nous souri ce soir. C'est magnifique. En plus, avec la décision de l'arrêt des championnats, on avait à coeur de faire un gros match."
Car cette victoire intervient dans un contexte difficile. Quelques jours auparavant, le club a appris que le championnat de National 2 ne reprendrait pas. Roland Vieira, l'entraîneur ponot, a du composer avec cette décision : "On a vécu deux jours difficiles avant le match avec l'annonce qui a eu lieu … J'ai réfléchi un bon moment sur la manière de le tourner et il fallait essayer le tourner positivement, ne surtout pas développer de la colère par rapport à ça. A la place, on a développé de la solidarité, de l'engagement et je pense que c'étaient les bons ingrédients."
Avec l'interdiction de continuer le championnat, il ne nous reste que ça !
Le gardien du Puy, David Oberhauser, regrette de ne pas avoir pu partager sa joie avec le public, mais il savoure ce parcours en coupe, surtout dans ce contexte : "Écrire l'histoire, c'était un peu l'objectif ! Et puis avec l'interdiction de continuer le championnat, il ne nous reste que ça, on va jouer le coup à fond pour continuer à rêver !"
Face à qui ? Beaucoup ici rêvent d'une équipe de Ligue 1. Christophe Gauthier, le président, a une idée plus précise : "J'ai un peu vécu à Paris et pour être allé au Parc des Princes de nombreuses fois, je me suis rendu compte qu'il y avait quelque chose de vrai là haut … Quel que soit l'adversaire je le respecterai, mais Paris, c'est mon rêve !"
Pour être fixé, il faudra attendre le tirage au sort lundi 8 mars.