En Haute-Loire, l’appel du Pape a été entendu : l’évêque du Puy-en-Velay lance à son tour un appel pour trouver des personnes prêtes à accueillir des réfugiés. Depuis cet été d’ailleurs, deux familles irakiennes sont déjà installées à Vals-près-le Puy.
La famille Checha fait partie des milliers de chrétiens chassés d’Irak par les intégristes de Daech. Elle est arrivée en Haute-Loire il y a 2 mois. Les parents ont tout abandonné à Caracoche, leur travail, leur maison. C’est l’aînée des filles, Athra, qui raconte : "Daesh a pris l’argent de ma tante. Ils l'ont menacée avec un revolver sur la tempe. Après c’était très difficile de rester là bas."
Depuis, cette famille de 4 enfants et une autre famille irakienne ont trouvé un toit et une aide grâce à une solidarité entre l’église d’Irak et l’église française. Un petit réseau s’est aussi constitué autour d’eux pour faciliter leur intégration dans leur nouvel environnement.
C’est en s’inspirant de cette mobilisation, que le Diocèse du Puy-en-Velay a lancé un appel pour l’accueil de réfugiés. Il va d'ailleurs mettre en place une structure pour soutenir les initiatives locales car accueillir ne se limite pas à un logement : il va aussi falloir des cours de français, de l'aide pour les démarches administratives, pour le transport aussi. Mais aujourd'hui, ce qu'il manque, ce sont surtout des familles d'accueil.
Dans un communiqué, l'évêque du Puy-en-Velay Luc Crepy explique ainsi la position de l'Eglise, et tente de lever les derniers doutes :
S’il est important que les États et les gouvernements se préoccupent des causes - la situation politique et économique des pays d’origine ou encore le rôle des filières qui exploitent la misère humaine - le Pape François nous invite à changer notre regard et notre discours sur les migrants. Il nous faut cesser de considérer ces personnes comme des agresseurs dont on doit avoir peur… Ces personnes ne viennent pas dans un esprit de conquête mais de fuite et de survie.
Quand elles regardent leurs photos d’Irak, Athra et ses sœurs sont pleines d’émotion mais aujourd’hui, ce qu'elles souhaitent le plus, c'est apprendre le français et s’intégrer dans leur nouvelle vie.