Au Puy-en-Velay, en Haute-Loire, près de 1500 manifestants se sont réunis dans le calme en début de journée le 8 décembre. Mais avec la tombée de la nuit, la tension est montée, des incendies ont été allumés et les forces de l'ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes.
Un air de déjà-vu flottait au Puy-en-Velay, devant la préfecture de la Haute-Loire, où la tension est monté en même temps que la nuit tombait. Si la plupart des gilets jaunes se sont dispersés peu après la tombée de la nuit, les plus virulents prolongeaient le face-à-face avec les forces de l'ordre sur la place du Breuil. À 18h30, le préfet assurait toutefois "la situation est sous contrôle". Cinq individus ont été interpellés dans la journée du 8 décembre.
Des manifestants ont allumé des feux devant les grilles de la préfecture, qui a été incendié le 1er décembre, au cours du précédent rassemblement de gilets jaunes. Des conteneurs ont également été incendiés devant le centre des finances publiques. Les forces de l'ordre ont dû faire usage de grandes lacrymogènes pour disperser la foule.
Près de 1500 gilets jaunes se sont mobilisés pour le quatrième week-end consécutif, d'abord dans une ambiance calme et pacifique. En fin de matinée, les manifestants se sont rassemblés dans une grande surface de Vals-près-le-Puy, avant de converger vers le centre-ville du Puy-en-Velay. Ils étaient dirigés par un groupe de motards, également chargés d'assurer la sécurité et de faciliter le travail des forces de l'ordre. Si le cortège n'était pas grossi par les nombreux engins agricoles et ambulances du samedi précédent, quelques tracteurs étaient toutefois présents. Arrivés devant la préfecture de la Haute-Loire, les gilets jaunes se sont retrouvés face-à-face avec des forces de l'ordre en nombre. "On laisse les gendarmes faire leur travail", insiste un représentant du mouvement, au cours d'une prise de parole.
La préfecture du département attendait cette journée de manifestation avec anxiété. Au cours de la précédente manifestation, le samedi 1er décembre, les gilets jaunes étaient moins nombreux, mais se sont montrés plus violents. Après avoir forcé les grilles du bâtiment public, certains manifestants avaient tenté d'y mettre le feu à l'aide de cocktails molotov alors que du personnel y était retranché. Si les départs de feu furent rapidement maîtrisés, et qu'aucun blessé n'était à déplorer, ces tensions ont suscité un fort émoi. Le président de la République a rendu une visite de dernière minute au préfet et aux forces de l'ordre, le 4 décembre, pour leur rendre hommage.