En Haute-Loire, une race presque oubliée de brebis à viande fait peu à peu son retour sur le devant de la scène. La Noire du Velay sera présente au Salon de l’Agriculture de Paris, jusqu’au 1er mars. Cette race rustique est en train de conquérir d'autres régions.

En Haute-Loire, ils sont une vingtaine à produire de la Noire du Velay, au total plus de 20 000 bêtes. La race avait failli disparaître dans les années 1970, aujourd'hui, au contraire, elle est demandée au-delà de son berceau d'origine. Elle aura la part-belle au Salon de l’Agriculture de Paris, jusqu’au 1er mars. Sébastien Dumas, éleveur au Puy-en-Velay, fait le voyage à Paris pour présenter ses Noires du Velay, mais avant, il prépare les agneaux qui n’ont pas eu la chance d’être sélectionnés, direction l’abattoir : « Je suis en train de préparer mes agneaux pour les peser, pour la boucherie. Ces agneaux, je veux qu’ils fassent à peu près 40 kilos », explique l’éleveur.

Des critères stricts de sélection pour le salon

Sébastien Dumas a sélectionné ses plus belles bêtes pour le rendez-vous annuel de l'agriculture. Elles sont déjà en route. « Les critères, ce sont les oreilles, il faut aussi qu’elles soient dégagées sous le cou et bien conformes avec un bon gabarit. Certaines ont l’étoile blanche sur la tête, et pour moi elles représentent bien la Noire du Velay », raconte Sébastien Dumas. La Noire du Velay est l’unique brebis en France à être entièrement noire.

La Noire-du-Velay s'exporte 

Cet éleveur est un habitué du salon parisien. Ses bêtes se vendent bien au-delà des frontières de la Haute-Loire et même de l’Auvergne : « On a vendu des agnelles la semaine dernière, qui sont parties en Moselle. Il y a un mois, il en est parti en Dordogne. On a de la demande dans l’Oise, en Meurthe-et-Moselle, dans le Maine-et-Loire ou le Loiret, récemment », se félicite Didier Catalan, technicien pour Races Ovines des Massifs. Si cette race a tant de succès, ce n’est pas seulement pour sa couleur, comme l’explique Didier Catalan : « C'est une race qui est capable de produire des agneaux tout au long de l’année, ce qui n’est pas le cas des races originaires du nord de la France, et comme elle est très maternelle et qu’elle fait beaucoup d’agneaux, fréquemment 2 par portée, ça intéresse les éleveurs. Ça leur permet d’avoir beaucoup d’agneaux sur les périodes où il n’y a pas d'agneaux sur le marché. »

Une vitrine pour les agriculteurs français

Si Sébastien Dumas va au salon, c'est, bien-sûr, pour faire connaître cette race rustique, mais c'est aussi pour faire passer un message sur sa profession : « On est sans cesse agressés sur nos modes d’agriculture en France, alors qu’on a un mode d’élevage qui n’est pas exemplaire, mais presque. Il faut qu’on le montre, pour que les gens arrêtent de dire qu’on maltraite les bêtes. Il faut que les gens voient le métier qu’on fait et donner envie aux jeunes de s'installer. » Comme Sébastien, ils seront une quinzaine d'exploitants de Haute-Loire, passionnés par leur métier, à présenter leurs animaux durant une semaine à Paris.
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