En Haute-Loire, les amateurs de golf sont rassurés. La communauté d'agglomération du Puy-en-Velay a enfin trouvé un repreneur pour son parcours à 9 trous sur les hauteurs de la ville, à Ceyssac. Géré par la collectivité, ce golf lui coûtait 170 000 euros par an.
Malgré le froid, les amateurs de golf s'entrainent régulièrement à Ceyssac. Pour les licenciés de longue date, la vente du terrain est une bonne nouvelle : « C'est une vraie entreprise et maintenant il y aura des adhérents, des compétitions et ce sera un gros atout au niveau du tourisme pour la ville du Puy » nous confie Henri Maisonneuve, licencié du club.
Ce golf a été créé il y a une trentaine d'années. Jusqu'à aujourd'hui, il était géré par la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay et lourdement déficitaire. La collectivité a pris la décision de le céder à un propriétaire privé. Roland Lonjon, élu chargé des finances à la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay explique cette décision : « Depuis six ou sept ans, on consacre à peu prés 170 000 euros par an pour combler le déficit du golf. L'intérêt général et le bon sens nous ont amené à se dire que l'on devait se séparer de ce golf. Tout cet argent, on peut le mettre ailleurs. »
En vente depuis plus de 8 mois, le terrain vient enfin de trouver acquéreur. C'est le professeur de golf du site qui devrait bientôt en prendre possession pour 120 000 euros, 4 fois moins que l'estimation des Domaines ! Une bonne affaire qu'il compte bien développer : « On va rentrer dans une franchise qui va nous permettre de bénéficier d'une communauté de golfeurs en France qui devraient cibler le golf du Puy plutôt qu'un autre à leur passage en Haute-Loire. Mais aussi, nous allons développer toute la partie membres en allant chercher des gens, en les initiant. » s'enthousiasme Théo Thomas, professeur de golf et nouveau repreneur.
Progressivement aussi, il s'agirait de passer de 9 à 18 trous pour être plus attractif. Un projet qui n'a pas fait l'unanimité à l'Agglomération du Puy-en-Velay. Laurent Johanny, élu d'opposition ne voit pas l'intérêt d'un tel projet : « Maintenir une activité alternative à neuf trous, ce serait déjà bien ! Et puis je me pose beaucoup de questions sur les réserves foncières. Je pense que nos agriculteurs ont bien besoin de ces terrains, c'est un enjeu crucial pour l'avenir. » Même en trouvant un nouvel acquéreur, le golf de Ceyssac continue de rythmer les débats au sein de l'agglomération. Il devrait rouvrir ses terrains au public le 1er mars prochain.