Ils étaient environ 2 500 personnes à manifester à Rosières, près du Puy-en-Velay (Haute-Loire), samedi 18 novembre, contre le goudronnage d'un chemin dans un site sauvage à l'appel d'une association locale, l'Agir pour l'environnement vellave (APEV).
Un petit chemin d'une quinzaine de kilomètres qui traverse trois communes de la Haute-Loire, Lavoûte-sur-Loire, Beaulieu et Rosières (près du Puy-en-Velay), est au cœur d'un imbroglio environnemental.
Les membres de l'APEV, une association environnementale locale, pensent en effet que la communauté d'agglomérations dont dépend le chemin a pour ambition de le goudronner pour créer une "vélo-route".
"On veut conserver le cadre sauvage et naturel de la vallée", explique Guy Marec, membre de l'association. "C'est un site très sauvage, il n'y a pas de maisons et une rivière traverse la vallée. Enrober le chemin de goudron, ce serait défigurer le paysage."
Selon ce dernier, la voie n'a pas besoin de ce revêtement car en l'état, il permet déjà à tous de l'emprunter.
Mutisme des élus
"On est ouvert à tout dialogue. Mais les élus locaux des communes concernées sont restés muets", affirme Guy Marec.
L'APEV a donc décidé de passer à l'action et a organisé un rassemblement qui a réuni environ 2.500 personnes, samedi 18 novembre ce qui a largement dépassé les ambitions des organisateurs, de leurs propres aveux.
Outre le fait de montrer leur opposition au supposé projet, leur ambition était d'être écouté et reçu par les édiles.
"Pas l'autoroute du soleil"
Depuis, Michel Joubert, président de l'Agglomération du Puy, s'est exprimé dans L'Eveil de la Haute-Loire. Il affirme que les autorités sont encore au stade de la réflexion : "On est seulement en train de choisir le bureau d'études mais on me dit qu'il peut y avoir quatre types de revêtement […], on verra après quelle est la décision à prendre" et d'assurer que "ce ne sera pas l'autoroute du soleil".
En revanche, pas de dialogue en vue et une minimisation de la manifestation : "moi-même je suis allé me balader aussi samedi après-midi. On savait effectivement qu'il y aurait du monde vu le temps."