Le refuge SPA de Polignac (Haute-Loire) a failli mettre la clef sous la porte en mai 2018. A l’origine de la crise, des contrats aidés non renouvelés par l’Etat. Une solution a été trouvée in extremis, mais l’équilibre reste fragile.
C'est une préoccupation vitale pour les associations : beaucoup de contrats aidés ne sont pas renouvelés par l'Etat. A Polignac (Haute Loire), le refuge de la SPA a perdu 16 000 euros en 2018. En 2019, la perte sera de 30 000 euros.
En mai 2018, quatre salariés de la SPA et deux personnes en service civique ont bien cru qu'il faudrait renoncer aux soins apportés aux cinquante animaux accueillis à Polignac.
Ryan El Manaa, bénéficiaire d’un contrat aidé, était inquiet pour son avenir. Les gestionnaires de la SPA se sont mis en quatre pour sortir de l'ornière. Un contrat "parcours emploi compétence" permettra de maintenir les effectifs : " Je suis soulagé parce que au mois de mai, on nous disait que ce n'était plus possible, qu’il n’y avait plus d’aide. Mais ils ont réussi à trouver une bonne solution. Je suis carrément content."
Le financement est une épée de Damoclès lorsqu'on dépend des aides de l'Etat et des collectivités. La SPA a vu son périmètre d'intervention s'élargir avec la nouvelle agglomération, passant de 28 à 71 communes. Le refuge a des missions de fourrière, de stérilisation des chats errants, s’occupe de l'adoption et des soins.
La menace d'une fermeture s'est éloignée. Nathalie Ozog, salariée de la SPA de Haute Loire, respire à nouveau : "A quatre salariés, c’était difficile, mais grâce à ce nouveau contrat, on est six et on peut sortir les chiens tous les jours."
La SPA peut désormais aborder l'été plus sereinement car l'agglomération du Puy en Velay a augmenté l'enveloppe financière pour les trois ans à venir. Le refuge peut compter également sur une quinzaine de bénévoles. Des journées portes ouvertes auront lieu les 21 et 22 juillet 2018.