Deux cyclistes originaires du Puy-en-Velay, en Haute-Loire, se sont lancés un défi fou : faire le tour d'Auvergne-Rhône-Alpes, à vélo, en moins de 24 heures. C'était samedi 20 juin et ils ont roulé pendant près de 22 heures.
L'histoire commence il y a quelques années. Frédéric Machabert voulait faire une longue balade à vélo, du lever au coucher du soleil : c'est ce qu'il a fait samedi 20 juin avec Laurent Charbonnier, du Puy-en-Velay (Haute-Loire) à Lyon (Rhône).
Une première tentative en 2019
"La première année, avec un ami, on est partis de Lyon, on est passés par la vallée du Rhône, le massif du Pilat, le Puy-en-Velay, la vallée de la Loire et enfin Lyon. La deuxième année, on avait fait le tour de la Haute-Loire, 335 km et 6 000 mètres de dénivelé", explique Frédéric Machabert.
Mais ça ne suffisait pas, il en fallait davantage : "J'ai cherché ce qu'on pouvait faire. J'ai tracé le parcours l'année dernière. Je l'ai tenté en juillet 2019, avec un autre ami. Mais on est partis en étant fatigués, on a arrêté à 445 km".
"Je me suis retrouvé avec Romain Bardet et son équipe"
Pas question de rester sur un échec. "J'ai fait appel à Laurent Charbonnier, un métronome et un habitué des longues distances. Il a aplani le parcours, il l'a réduit et il a organisé les pauses".
Pour se préparer au mieux à ce défi, Frédéric Machabert était parti seul "la semaine dernière pendant quatre jours avec mon vélo et avec des sacoches. J'ai fait 690 km avec 14 kg, je suis parti de Lyon jusqu'au Puy-en-Velay, chez mes parents. Je me suis retrouvé avec Romain Bardet et son équipe à Villars-de-Lens. J'ai fait un peu de route avec eux".
22 heures de vélo, 583 km et 6 000 mètres de dénivelé
Samedi 20 juin, Frédéric Machabert et Laurent Charbonnier sont partis à 8 heures du matin du Puy-en-Velay, direction l'Allier. À 11 heures, ils enfourchaient leur vélo. Ils ont donc roulé pendant près de 22 heures, parcouru près de 583 km et réalisé plus de 6 000 mètres de dénivelé. "Toute la journée ça a été des montagnes russes, entre euphorie et désespoir. Mais on a vu tellement de paysages. Par exemple, la plaine de la Limagne, je l'ai faite 50 fois en voiture, mais je ne me suis jamais arrêté. On est passés dans des villages où les gens faisaient la fête la musique, c'étaient deux mondes qui se croisaient".
"J'ai l'impression d'avoir la tête pleine de paysages"
Les paysages défilent. À 40 km de l'arrivée, le cycliste raconte qu'il était moins bien. Après avoir repris un petit encas, les deux amis repartent. "Je ne sais plus trop vers quelle heure on est arrivés, entre 12 h et 14 h. J'ai l'impression d'avoir la tête pleine, j'ai du mal à restituer tout ce que j'ai vu", continue Frédéric Machabert.
L'occasion pour le cycliste aussi de "montrer que pendant cette période, on peut voyager en France et dans sa propre région". Après une bonne nuit de sommeil, d'autres défis viendront remplir la tête du cycliste auvergnat.