Laurent Wauquiez persiste et signe. Il ne veut pas de travailleurs détachés sur les chantiers de la région. Le président d'Auvergne Rhône-Alpes a présenté sa charte de préférence régionale sur un chantier de rénovation d'un lycée au Puy-en-Velay.
Dans ce lycée du Puy-en-Velay où l’on refait l’isolation et où on améliore l’accessibilité, le terrain avait été bien préparé. Des fonctionnaires de la Région Auvergne Rhône Alpes sont passés avant le week-end pour vérifier si les consignes du président étaient bien appliquées. Douze des 13 entreprises sont d’Auvergne Rhône Alpes et aucune n’a été prise en défaut de préférence régionale.
Car pour Laurent Wauquiez "quand on a un chantier payé par nos impôts, il faut que ça bénéficie à nos emplois. Donc on demande qu’on parle Français sur nos chantiers, on demande que les entreprises s’engagent à ne pas prendre de travailleurs détachés, on valorise quand elles prennent des apprentis, on prévoit de ne plus prendre le moins cher mais la meilleure qualité parce que ça permet de valoriser nos entreprises, on fait des petits lots pour aider nos petits artisans locaux".
La clause Molière, même si elle a été déclarée illégale s’applique donc sur les chantiers opérés par la Région Auvergne Rhône Alpes, alors que l’opposition, qui la trouve pas efficace et discriminante, a déposé un recours au tribunal administratif.
Pourtant les professionnels du bâtiment approuvent à l’image du président de Fédération du BTP de Haute-Loire Hervé Guillot pour qui "on a trop tendance à regarder que le prix et notamment lorsque le Président veut lutter contre les travailleurs détachés, c’est la seule façon qu’on ait de pouvoir travailler à prix égal avec des salariés qui travaillent localement".
C’est donc en terrain conquis que Laurent Wauquiez a pu présenter sa charte de préférence régionale signée avec les entreprises du bâtiment et de l’artisanat.