Après avoir forcé les grilles de la préfecture de la Haute-Loire, au Puy-en-Velay, des gilets jaunes ont incendié le bâtiment dans la soirée du 1er décembre. Des représentants des manifestants venaient de rencontrer le préfet.

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La tension n'a cessé de croître au Puy-en-Velay pendant la journée de mobilisation du 1er décembre, jusqu'à atteindre son paroxysme peu après la tombée de la nuit. Des gilets jaunes sont parvenus à déclencher plusieurs incendies dans la préfecture de la Haute-Loire, maintenant maîtrisés.
 


Les manifestants avaient commencé leur weekend comme les deux précédents : blocages de giratoires, barrages filtrants et opérations "péages gratuits". Puis en milieu de journée, ils se sont massés devant la préfecture et sont parvenus à forcer les grilles, en faisant sauter la serrure à l'aide du mobilier urbain. Une centaine de gilets jaunes a alors investi la cour, et y a entassé des pneus. Les forces de l'ordre ont dû batailler pour les expulser, sans pouvoir les éloigner du bâtiment public.

"Les gens se faisaient gazer, on avait l'impression d'assister à des scènes de guérilla, ils devenaient fous, ça a attisé l'énervement", raconte Thomas Vacheron, responsable CGT. Son syndicat a appelé à soutenir les gilets jaunes, tout en leur laissant leur indépendance : il est d'ailleurs catégorique, ce sont eux qui ont envahi la préfecture, son syndicat s'y étant opposé. "C'est grave ce qu'il s'est passé, mais à force de ne pas écouter, c'est malheureusement ce qui arrive", déplore-t-il.
 
Tandis que les esprits s'échauffaient dehors, le préfet Yves Rousset s'est engagé à rencontrer une délégation des gilets jaunes, à condition que le calme revienne. Au cours de l'après-midi, de nombreux gilets jaunes sont restés sur la place du Breuil et alimentaient un brasier au pied des grilles. Malgré la détérioration de la situation, le préfet a finalement accepté de s'entretenir avec des manifestants.

"Durant tout l’entretien, la situation s’est encore tendue à l’extérieur", précise la préfecture dans un communiqué. "Les gilets jaunes ont déclenché plusieurs incendies dans la préfecture et dans d’autres locaux administratifs. Ils [empêchaient] les camions de pompiers d’y accéder." Selon une porte-parole du préfet, contacté par l'AFP, des personnes ont "lancé des projectiles de type cocktail Molotov" pour initier les incendies.

À 22 heures, tous les feux étaient éteints selon Laurie Julien, chargée de la représentation de l'État dans le département. La plupart des manifestants semblait également avoir quitté la place.
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