Le Puy-en-Velay : voici ce qu'il faut retenir du live Facebook avec le maire Michel Chapuis

Le maire du Puy-en-Velay Michel Chapuis (UDI) a répondu aux question des internautes lundi 1er avril lors d'un direct sur la page Facebook de France 3 Auvergne. Fiscalité, environnement, emploi, sécurité, transports : voici ses réponses. 

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Comment redynamiser le centre-ville ?

- On va redynamiser le centre ville du Puy en faisant de la rénovation, de l'embellissement de la ville, travailler sur le commerce, la rendre plus jolie. C'est pour ça qu'on essaie de mettre de l'art dans la rue, qu'on a fait des fresques, qu’on a développé un plan soutien au commerce. Il faut un centre-ville animé avec des commerces vivants et accueillants. C'est comme cela qu'on essaie de gagner des habitants.

Où en est le projet du marché couvert ?

- Le projet n'est pas définitivement arrêté, on a commencé à poser des questions aux gens, il y a un questionnaire qui tourne. On a une très belle architecture Eiffel qu'on voudrait restaurer. A l’intérieur, nous voudrions proposer ce qui se fait beaucoup actuellement : un marché bio avec des circuits courts, avec beaucoup de petits étals et une belle animation. En même temps, on retravaillera sur la place qui est tout autour.

Comment attirer des entreprises et des habitants ?

- Il faut développer la ville, la rendre attractive, la rendre intéressante. Quand une entreprise vient s'installer au Puy, il faut déjà qu'on ait un élément de santé, un hôpital attractif, qui soigne bien, qui soit de bonne qualité, il faut de la culture (musée, théâtre, spectacles), il faut qu'on ait des commerces, une ville animée, il faut qu'on ait des écoles, de l'enseignements supérieur, toutes ces choses qui font que les gens ont une intérêt à venir, aussi bien en terme de patrimoine qu'en terme de qualité de vie.

Qu’est-ce qui est prévu pour les jeunes ?

- Pour les jeunes, il faut commencer par travailler sur les écoles, qu'on ait de très bonnes écoles avec suffisamment de personnel pour s'occuper des enfants, en entretenant nos écoles, en les équipant en matériel informatique et numérique, en les connectant. Il faut aussi avoir de l'enseignement supérieur : on a une très belle école d'infirmières, un IUT du numérique, chimie, une école de l'emballage qui est très intéressante. Au delà du travail, on doit aussi proposer à nos jeunes du loisir. Dans ce cadre, on apporte un soutien très important à nos associations sportives et culturelles. Il faut aussi de l'amusement, de la culture, un centre-ville animé avec des bars et des boîtes de nuit.

Quel avenir pour le commerce de centre-ville ?

- Je crois beaucoup au commerce de centre-ville. Au Puy-en-Velay, pour moi, on a 3 zones commerciales : les zones de Chirel, de Brives et le centre-ville ! Le centre est à ciel découvert, c'est très agréable, avec des commerces riches en variété, très originaux et personnalisés. Je pense qu'on a passé le mouvement des grandes surfaces, on a un mouvement de pendule où les gens vont regagner les centre-villes sous réserve qu'on puisse proposer des centre-villes propres, animés, embellis, sur lesquels la voiture n'embolise pas tout l'espace.

Etes-vous d’accord avec la politique de la ville d’Emmanuel Macron ?

- Je ne sais pas quelle est la politique de la ville de M. Macron. La ville du Puy a été éligible dans le dispositif "Coeur de ville" et le fait d'être retenu parmi les 222 villes permet de bénéficier d'un soutien un peu plus important de la part de l'Etat pour avoir des opérations à destination du commerce et de l'habitat. Si on veut avoir des clients, il faut commencer par avoir des habitants.

- Que comptez-vous faire pour que nos enfants trouvent du travail dans la région ?

C’est un sujet très important. Il faut d’abord valoriser l'enseignement supérieur pour éviter à nos enfants de se déplacer. Il faut aussi faire venir des entreprises : je pense à la maroquinerie du Puy qui s'est installée, je pense à Fareva qui a repris Merck. Actuellement, on travaille avec Laurent Wauquiez à faire venir une autre entreprise qui sera créatrice de travail. Les entreprises viendront si la ville est attractive, si elle est belle, si il y a de la santé, de la sécurité, du commerce, de l'animation, de la culture etc.

- Comment améliorer la sécurité des habitants ?

Il y a trop d'incivilités au Puy en Velay. La délinquance, pas tant que ça. Si on prend les chiffres que me communique le commissariat de police - j'ai une réunion mensuelle avec le directeur de la police - on voit plutôt une baisse de la délinquance. Par contre, il faut le reconnaître : il y a une augmentation importante des incivilités : les crottes de chien, les gens qui jettent leurs mégots n'importe où, tout ce qui fait que le cadre de vie commun n'est pas respecté.

Comment lutter là-dessus ? Sur la propreté, c'est avoir des actions de sensibilisation à la propreté, nous allons lancer une nouvelle campagne prochainement. Et puis sur la sécurité pure, il y a tout le développement de la vidéo-protection que l'on étend systématiquement chaque année. On essaie de mettre de plus en plus de caméras, et j'insiste sur le fait que c'est de la vidéo-protection et pas de la vidéo-surveillance. On n'a pas un policier derrière chaque caméra qui regarde en permanence l'écran, mais on a des images enregistrées qui permettent souvent de retrouver les auteurs de délits. Et puis j'envisage une augmentation de la police municipale puisqu'on va embaucher 3 policiers municipaux supplémentaires, et par la même occasion, créer un poste de police municipale en plein coeur de ville à côté de la mairie, plus facile d'accès pour la population et où les policiers pourront effectuer leur travail dans de meilleures conditions.

- Allez-vous baisser les impôts locaux ?

Je vais être très franc : je n’ai pas prévu de baisser les impôts locaux et c’est bien dommage parce que si je pouvais le faire, je le ferais. On est sur un niveau d’impôts locaux trop important au Puy-en-Velay mais la bonne nouvelle, c’est que les impôts locaux vont être supprimés pour au moins 80 % de la population (les plus fragiles), et a priori totalement dans les trois années à venir selon les annonces du gouvernement. C’est un très bon signe pour la ville du Puy, car, je le reconnais un des éléments freins pour l’installation des gens au Puy était le montant des impôts locaux. Le fait que cet impôt très injuste soit supprimé est une bonne chose pour la ville du Puy. Du coup je n’aurai pas besoin de le baisser.

- Comment faire pour que la ville soit plus animée toute l’année ?

La ville est déjà très animée. On a une saison estivale très importante : ça va commencer avec Puy de lumières le 1er mai, ensuite, on a la course du 1er mai, le grand trail de Saint-Jacques, le Dauphiné qu’on a la chance de recevoir cette année, Interfolk, les nuits basaltiques, la pétanque, le Roi de l’oiseau, les nuits de Saint-Jacques avec entre autres Patrick Bruel, Maître Gim’s… On a une saison estivale très chargée puisqu’on a quelque chose toutes les semaines, non-stop. Après, c’est vrai que sur la saison d’hiver, la ville est un peu plus sage, plus apaisée. On a tellement de choses en été que ça crée un contraste en hiver.

On a aussi fait un effort très important pour attirer les touristes et surtout les garder parce qu’on avait un tourisme de passage et ce qu’on voulait, c’est avoir un tourisme de séjour. Il s’agit d’avoir des animations pour qu’ils restent plus longtemps pour consommer de la chambre d’hôtel, pour faire marcher les commerces.

- Combien a couté et va rapporter le passage du Criterium du Dauphiné à la ville ?

Le Dauphiné a coûté à la ville 18.000 euros. C’est le prix que paye la collectivité pour faire venir l’évènement. Après, les retombées ne rentrent pas dans l’escarcelle de la mairie : c’est de l’argent qui va dans le commerce. C’est plus de 600 nuitées sans compter la publicité que ça représente. Quand on se rappelle ce qu’a été le Tour de France lorsqu’on a été ville étape, les retombées économiques ont été très importantes. Ça ne concerne pas que la restauration et l’hôtellerie : tous ces commerçants qui travaillent beaucoup alimentent ensuite toute la chaîne économique. Donc la somme qui est engagée par la ville, c’est un investissement, une façon très claire de soutenir nos commerçants qui en ont bien besoin.

- Que faites-vous pour les vélos dans la ville ?

On peut améliorer la circulation pour les vélos dans la ville et il faut le faire. C’est un sujet du quotidien auquel je suis très attaché. Par exemple, il n’y a pas de reprise de rue sans qu’on essaie d’y intégrer chaque fois que c’est possible une piste cyclable. On en a créé une très récemment qui descend du pôle multimodal de la gare avec pour objectif de rejoindre la place Michelet. La jonction n’est pas tout à fait faite à l’église des Carmes, mais elle va être faite. On en a créé une autre boulevard Bertrand de Doue, on en a une en projet boulevard du président Bertrand qui a être réhabilité cette année. C’est un sujet qui est majeur dans le cadre de la mobilité dans la ville et il faut que chaque fois que c’est possible, on essaie d’associer en rénovation une piste cyclable ou en tout cas un endroit qui favorise la mobilité pour les piétons, les vélos et peut-être aussi les trottinettes.

- Est-ce difficile de succéder à Laurent Wauquiez à la tête de la ville ?

Oui, c‘est difficile pour deux raisons. D’abord, c’était un très bon maire. C’est lui qui a réveillé la ville du Puy, qui l’a remise sur la route, qui l’a beaucoup développée, c’est quelqu’un qui est brillant. C’est aussi quelqu’un qui est ultra-connu nationalement, ce qui fait que les gens allaient plus facilement à sa rencontre. C’est plus difficile pour quelqu’un qui était plus anonyme comme moi de faire sa place et de se faire admettre, reconnaître par ses concitoyens. Donc j’ai fait beaucoup de travail de proximité, je suis allé rencontrer beaucoup de gens pour qu’ils m’identifient. Je crois que j’y suis bien arrivé !

- Soutenez vous toujours les gilets jaunes ?

La question des gilets jaunes m’intéresse beaucoup. La revendication des gilets jaunes est très légitime, tout le monde le comprend. Ce qui ne l’est pas ce sont les violences, les casseurs qui profitent du mouvement des gilets jaunes pour casser.

En tant que maire, on est très souvent contacté par des gens qui viennent exposer leurs difficultés. On est l’élu de proximité le plus en phase avec les gens, avec nos concitoyens. Très tôt, les maires dont je fais partie avaient perçu la difficulté des gens, le poids des taxes ou de la CSG pour les retraités. Très rapidement, intuitivement, je m’étais rendu compte que ce mouvement des gilets jaunes était un mouvement à prendre en considération. Je ne vais pas faire le malin et vous dire que j’avais imaginé que ça prendrait cette ampleur, mais en tout cas, à travers toutes les remontées de terrain que j’ai au quotidien, j’avais perçu dans la démarche des gilets jaunes quelque chose qui méritait attention. J’ai considéré au tout début du mouvement que c’était un mouvement important et qu’il était plus intéressant de rencontrer les gens pour discuter avec eux plutôt que de laisser partir dans tous les sens. Hélas, l’avenir m’a donné raison puisque le mouvement s’est beaucoup amplifié et que les gens ont eu le sentiment de ne pas être entendus, de ne pas être écoutés, et ont eu besoin de manifester et d’aller beaucoup plus loin dans les manifestations. Un des éléments qui fait que les choses sont allées très loin, c’est que le gouvernement n’a pas pris en considération les revendications des gilets jaunes (les “vrais” gilets jaunes). Moi je préférais quelque chose de très pacifiste, écouter les gens autour d’un café que de laisser dégénérer les choses.

- Serez-vous candidat aux prochaines élections municipales ?

On est à un an des élections municipales. Pour le moment je suis complètement absorbé par ma fonction au quotidien. Je ne me pose pas pour l’instant la question de ma candidature.
 
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