Sécheresse : poissons et rivières de Haute-Loire sous haute surveillance

En Haute-Loire, la fédération départementale de pêche a mis sous haute surveillance dix rivières fortement touchées l'année dernière par la sècheresse. Les techniciens effectuent des relevés piscicoles réguliers, comme sur la rivière Arzon.

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A Beaune-sur-Arzon, en Haute-Loire, un an après la sécheresse estivale de 2022, la rivière a presque retrouvé son débit habituel. Mais personne n'a oublié ici la désolation d'un cours d'eau à sec. Les pêcheurs locaux ne se fient pas aux apparences, les sécheresses sont de plus en plus fréquentes. Gérard Gisclon, président de l'AAPPMA de Craponne-sur-Arzon, explique : « Le ruisseau est sec par lui-même. Mais en-dessous vous avez quand même de gros trous. Il n’y a pas de problème. Les poissons arrivent à se sauver. C’est quand même catastrophique. Avant, on avait plus de poissons que cela ». 

Plusieurs espèces concernées

La pêche électrique permet d'endormir les poissons et de les capturer. Comment ont-ils réagi au stress hydrique ? Les gougeons, les vairons ou les chevesnes ont-ils recolonisé les eaux ? Stéphane Nicolas, responsable technique pour la fédération départementale de pêche de Haute-Loire, souligne : « Ils n’avaient jamais complètement disparu. On va s’attacher à l’ensemble des espèces présentes mais on va faire un zoom particulier sur la truite qui est l’espèce la plus sensible du cours d’eau ». 

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En Haute-Loire, la fédération départementale de pêche a mis sous haute surveillance dix rivières fortement touchées l'année dernière par la sècheresse. Les techniciens effectuent des relevés piscicoles réguliers, comme sur la rivière Arzon. Intervenants : Gérard Gisclon, président de l'AAPPMA de Craponne-sur-Arzon / Stéphane Nicolas, responsable technique pour la fédération départementale de pêche Haute-Loire / Etienne Grès, technicien de rivière pour l'EPAGE Loire/Lignon ©E. Brot-Monnier / L. Cluzel

Des aménagements mis en place

Ce qui menace les rivières même en montagne ce sont la baisse du débit et la hausse de la température de l'eau. Stéphane Nicolas poursuit : « Pour nous, c’est le couple infernal que subissent nos cours d’eau. Sur des régions comme les nôtres, cela ne nourrit pas les espèces d’eau fraîche. La truite, le saumon, l’ombre commun en souffrent ». L'état des lieux complet et régulier de la rivière permet des actions adaptées sur les berges. Etienne Grès, technicien de rivière pour l'EPAGE Loire/Lignon, précise : « Sur des zones où on a moins de population piscicole, cela va nous permettre de cibler ces zones, de faire un certain type d’aménagements pour améliorer la qualité de la rivière et la qualité de l’habitat. On peut mettre en place des abreuvoirs, pour éviter tout ce qui peut générer des problèmes pour le développement des poissons ». Ces actions sont en adéquation avec le réchauffement climatique qui s'accélère. Les rivières en sont les premiers témoins.

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