Mercredi 21 août, un homme de 78 ans tuait son voisin de deux coups de feu avant de se donner la mort, à Saint-Geneys-près-Saint-Paulien, en Haute-Loire. Alors que l'enquête progresse, la Procureure de la République du Puy-en-Velay révèle de nouveaux éléments.
Le drame a secoué le petit village de Saint-Geneys-près-Saint-Paulien et son hameau Champvert, en Haute-Loire. Ce mercredi 21 août, en début d'après-midi, l'un des habitants a abattu son voisin avant de rentrer chez lui et de se donner la mort avec le même revolver. Les secours, arrivés rapidement sur les lieux, n'ont pu que constater le décès des deux hommes âgés de 78 et 72 ans.
Un arsenal d'armes retrouvé au domicile
Après plusieurs jours d'enquête pour meurtre, confiée à la brigade de gendarmerie du Puy-en-Velay, de nouveaux éléments sont connus. "La perquisition au domicile du mis en cause a permis de retrouver 14 armes, outre celle utilisée lors des faits, ainsi que des munitions", indique la Procureure de la République du Puy-en-Velay, Cathy Pajon. Les enquêteurs doivent encore déterminer la classification du matériel retrouvé, sa provenance et si le tireur bénéficiait d'une autorisation pour les détenir.
Plusieurs coups de feu
Selon les autopsies réalisées par l'institut médico-légal de Saint-Etienne, la victime est décédée après avoir reçu un projectile dans l'omoplate et un autre en région cervicale. Celui-ci a entraîné une lésion de la moelle épinière et la mort du septuagénaire. Le mis en cause, quant à lui, est décédé à la suite d'un coup de feu dans la tête.
"De bonnes relations de voisinage"
Lorsque les faits se sont produits, la victime coupait du bois à l'extérieur depuis plusieurs heures. À ce stade des investigations, les motivations du tireur, qui vivait à quelques mètres de là, ne sont pas connues.
Les deux hommes entretenaient de "bonnes relations de voisinage", assure la magistrate. Les enquêteurs n'ont pas été informés de potentiels conflits ou de tensions entre les voisins. "On est douze habitants. On se connaît tous. Il (le tireur, ndlr) vivait seul. Sa femme ne venait que l'été", confirmait une habitante du hameau, quelques heures après le drame.
Il est trop tôt pour connaître le motif de ce passage à l'acte. D'autres auditions doivent être effectuées. L'épouse du mis en cause a été entendue, mais de façon brève car elle était en état de choc.
Cathy PajonProcureure de la République du Puy-en-Velay
Un homme "solitaire" et "irascible"
Les deux hommes n'avaient aucun antécédent judiciaire et étaient inconnus des services de gendarmerie. Le mis en cause a été décrit aux enquêteurs comme "une personne solitaire, à la personnalité irascible qui s'adonnait à la consommation d'alcool de manière importante", révèle la Procureure de la République du Puy-en-Velay, précisant que "les résultats de l'analyse toxicologique seront connus en milieu de semaine prochaine".
Des investigations complémentaires permettront d'en savoir plus sur les circonstances du drame. "Ce seront plutôt des hypothèses, il sera très difficile d'avoir des certitudes", conclut-elle.