On les appelait les conscrits. Malgré la fin du service militaire, la tradition des classards perdure. Exemple en Haute-Loire, à Yssingeaux, où les jeunes qui auront 18 ans dans l'année ont débuté la tournée des villages, mercredi 1er mai, pour partager un bon moment et récolter des étrennes.
En ce 1er mai, de drôles de chants ont troublé la quiétude des environs d'Yssingeaux. Pas de doute, en Haute-Loire, la tournée des classards a bel et bien débuté ! Ces jeunes obtiendront leur majorité cette année alors pour marquer le coup, comme le veut la tradition, Ils vont de maison en maison.
« C’est très bien, sinon dans quelques années il n’y aura plus de tradition en Auvergne », se félicite une habitante qui s’empresse d’inviter ces classards à boire avec modération.
Les jeunes adultes profitent de cette journée pour partager un moment avec les habitants. Ils sont souvent bien accueillis. La tradition est ancrée sur le territoire depuis des dizaines d'années.
« A mon époque c’était surtout des gens de la campagne qui chantaient le mai et ils passaient de ferme en ferme. Cela durait une petite semaine. En général cela débutait le lundi pour finir le dimanche soir, dans un bar à Yssingeaux où on mangeait un casse-croûte », se souvient un autre habitant, Yves Celle, ancien classard.
"On passe dans tous les villages"
« Je l’ai fait en 2017. C’est plutôt convivial. On passe dans tous les villages. On voit toutes les générations. C’est sympa. On rencontre des gens de notre âge qu’on ne voit pas forcement. C’est l’occasion de se retrouver tous ensemble, c’est plutôt bien» explique Louise Sahuc, ancienne classarde également.
Bapste Bouilhol participe cette année à cette tradition : « Les gens nous paient un verre, nous donnent une petite pièce. Le but est de pouvoir, à la fin, se payer des vacances ».
La tournée des classards d'Yssingeaux est loin d'être terminée. Ils arpenteront d'autres villages chaque week-end jusqu'à la fin du mois de mai.