C’est une nouvelle formation proposée depuis septembre 2018 par l’Ensemble Scolaire d’Yssingeaux en Haute-Loire : former en 2 ans des collaborateurs de notaires en préparant un BTS Notariat. Certains suivent les cours en apprentissage et tous sont quasiment assurés de trouver du travail.
Déjà présent de la maternelle à bac + 2 et ayant développé une branche consacrée à la formation continue, l’Ensemble Scolaire Catholique d’Yssingeaux (Haute-Loire) a ajouté à la rentrée 2018 une nouvelle offre de formation. Une quinzaine d’étudiants y préparent désormais un BTS notariat : "la fac c’était beaucoup trop général" dit Ségolène Durand, "du coup je voulais me spécialiser d’avantage dans un domaine et le notariat parce que j’avais fait un peu de droit civil des biens". "On apprend le droit privé et la technique notariale" complète Clément Bernard, "tout ce qui permet de rédiger éventuellement des actes par la suite".
Après 2 années d’étude, ils deviendront collaborateurs de notaires : "c’est pour des élèves bacheliers" explique Richard Barthélémy, le directeur de l’ensemble Scolaire Saint-Gabriel, "ou des élèves qui viennent de l’université et qui finalement n’ont pas trouvé dans l’université le cursus qui leur correspondait et qui peuvent faire cette formation en mixité, c'est-à-dire soit en apprentissage, soit en statut scolaire".
L’établissement n’a pas eu de difficulté pour trouver des candidats, en région Auvergne-Rhône-Alpes, il n’existait jusqu’ici que 5 formations initiales identiques et deux seulement par apprentissage en France.
Les notaires du secteur sont partenaires, pour former localement des jeunes employables localement : "dans les secteurs ruraux, on a du mal à faire venir des collaborateurs. Le but c’est qu’ils restent dans nos études, qu’ils se plaisent dans nos études rurales. Le notariat rural est peut-être à mon avis le plus intéressant qui existe, car c’est un notariat très varié" dit Alain Royet, président délégué de la Chambre Interdépartementale des Notaires d’Auvergne
A terme, l’école envisage de proposer la poursuite des études dans cette filière avec la mise en place d’une licence professionnelle.