Appeler les numéros d'urgence pour un oui ou pour un non est de plus en plus fréquent. Débordés, excédés, les pompiers de Haute-Savoie ont lancé une campagne d'information auprès des citoyens pour les sensibiliser afin qu'ils ne saturent pas les centres d'appel.
Ils en ont tout simplement ras-le-bol les services de secours de Haute-Savoie, pompiers et SAMU. Submergés par les appels pour des interventions bénignes ou anecdotiques, qui leur fait perdre un temps précieux.
Non, il ne faut pas appeler les pompiers si vous avez claqué la porte et que vous êtes bloqués dehors ou dans un ascenseur. Non, il ne faut pas appeler le 18 pour détruire un nid de guêpe. Plus courant encore, les personnes qui appellent pour connaître la météo et l'état de la neige sur les routes.
La même plate-forme centralise les appels du 15, du 18, du 112 et du 115. Ces appels sans caractère d'urgence représentent 30% des sollicitations pour les pompiers et 5% pour le SAMU. Pour ce dernier, chaque seconde compte en cas de réelle urgence médicale. Etre noyé sous les appels peut être vital.
Le SDIS (service départemental d’incendie et de secours) de Haute-Savoie a donc décidé de lancer une campagne d'information auprès des citoyens pour les sensibiliser aux véritables urgences afin qu'il ne saturent pas les centres d'appel. Des autocollants vont être distribués au public au printemps prochain, marqué du slogan "abuser des numéros d'urgence nuit gravement à ceux qui en ont vraiment besoin".
Reportage Florine Ebbhah, Serge Worreth, Jean-Jacques Picca: