Après des années d'errance, l'enquête sur la tuerie de Chevaline pourrait bientôt être ravivée. Selon le magazine l'Express, les autorités suisses ont en effet enfin accepté de collaborer avec la justice française. Au coeur de toutes les attentions : l'arme du crime, un vieux pistolet suisse.
Cinq ans et demi. Voilà le temps qu'il aura fallu pour que les Suisses acceptent de coopérer. Selon le magazine l'Express, la justice helvète a enfin accepté d'aider les enquêteurs français.
Cette coopération a pour but de remonter la piste du Luger P06, l'arme de la tuerie de Chevaline. Le Luger est, en effet, un ancien pistolet de l'armée suisse.
Une arme fabriquée au début du XIXème siècle et utilisée jusqu'en 1947 par les soldats helvètes. Grâce à cette aide transfrontalière, les gendarmes français espèrent remonter jusqu'au dernier propriétaire du pistolet.
Selon l'Express, la France et la Suisse doivent encore s'entendre sur la forme de cette coopération. Une cellule d'enquête commune et internationale pourrait être envisagée ou, plus classique, une commission rogatoire. La décision devrait être prise d'ici septembre.
Le dernier espoir des enquêteurs
Cette piste du Luger P06 est sans doute le dernier espoir des gendarmes de la section de recherches de Savoie.
Depuis 2012, le mystère demeure en effet sur la tuerie de Chevaline, qui a causé la mort de quatre personnes : une famille irakienne et un cycliste français, abattus le 5 septembre dans une forêt de la région d'Annecy.
Vengeance familiale ? Règlement de compte sur fond d'espionnage industriel ? Toutes ces pistes ont depuis été écartées.
La nouvelle coopération avec la Suisse devrait permettre d'éplucher les fichiers cantonaux helvètes. Et d'investiguer dans les stands de tir et les bourses aux armes.