Depuis deux ans, à Annecy et en Haute-Savoie, des capteurs mobiles équipent les voitures Enedis qui sillonnent les routes. Cette innovation permet de mesurer la pollution de l'air et d'envoyer sans délai les données à l'agence Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.
La nouvelle génération des capteurs de pollution est née, et elle est utilisée pour mesurer la qualité de l'air à Annecy, et plus généralement en Haute-Savoie. Embarqués sur des véhicules d’Enedis, ces capteurs mobiles, capables de compter la concentration en particules fines toutes les dix secondes, viennent compléter les stations fixes.
Le principe est simple : lorsque les techniciens partent en intervention, ils collectent ainsi des données permettant de cartographier la pollution urbaine. Comme à Paris, Madrid ou Rotterdam, Annecy et toute la Haute-Savoie ont rejoint l’expérimentation. En deux ans, 4,5 millions de données ont été connectées.
"Ces capteurs permettent une météorologie de la qualité de l’air"
"Un véhicule qui se déplace rend le service à peu près d’une vingtaine de stations fixes, précise Eric Poincelet, directeur général de Pollutrack, la société à l'origine de cette innovation. Cela veut dire qu’en ayant à disposition les flottes professionnelles d’un groupe comme Enedis par exemple, vous avez une multiplication considérable des points de mesures dans une ville."70 véhicules Enedis ont été équipés. "Les capteurs classiques nous permettent d’avoir des informations a posteriori, d’observer des informations que l’on avait enregistrées la veille. Alors que les capteurs dynamiques permettent à tout instant d’avoir une information sur l’ensemble du territoire et de pouvoir les intégrer à nos cartographies, pour finalement aboutir à une météorologie de la qualité de l’air", explique Didier Chapuis, directeur des opérations Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.
A Annecy, environ vingt jours par an, le taux de particules fines dépassent le seuil de 10μg, le niveau maximal recommandé par l'OMS. "Même si les valeurs réglementaires sont respectées, on dépasse encore les exigences sanitaires, reprend Didier Chapuis. Les agglomérations de taille moyenne ont donc elles aussi tout intérêt à utiliser ce dispositif."