La ville d'Annecy s'est hissée à la première place d'un classement du Figaro sur les communes de plus de 50 000 habitants, où la pollution a le plus baissé en l'espace de dix ans. De 2011 à 2021, les niveaux de pollution ont baissé de près de 43 % selon l'étude.
Annecy a encore du chemin à faire mais il y a du mieux en termes de niveau de pollution, selon une étude du Figaro publiée mercredi 13 décembre. Selon l'enquête, basée sur une méthodologie développée par l'observatoire de la qualité de l'air Atmo, la ville au bord du lac occupe la première place des communes de plus de 50 000 habitants où la pollution a le plus baissé.
Pour réaliser cette étude, le journal a retenu quatre polluants (dioxyde d'azote, ozone, ainsi que les particules fines PM10 et PM2,5) dont l'impact négatif sur la santé ou l'environnement est reconnu. Entre 2011 et 2021, les niveaux de ces polluants ont baissé en moyenne de 43,11 % à Annecy.
En 2018, la métropole d'Annecy a lancé un programme local pour la qualité de l'air (PLQA) afin de réduire au mieux les pollutions liées au trafic routier, aux activités industrielles, mais aussi celles liées au chauffage résidentiel dans des vallées alpines particulièrement friandes du chauffage au bois.
Si Annecy présente la baisse la plus importante dans ce classement, ses niveaux de pollution restent toujours plus élevés que certaines autres villes comparables en termes de population comme Angers, Besançon ou encore Clermont-Ferrand.
Une baisse générale
"C'est une grande satisfaction de constater l'efficacité des premières mesures mises en place. Nous avons aussi la chance de bénéficier du dynamisme économique de notre territoire et du renouvellement rapide du parc de véhicules", s'est réjouie Frédérique Lardet, présidente de l'agglomération Grand Annecy dans un communiqué.
"Priorité est maintenant donnée à nos infrastructures lourdes, refonte du réseau et la tarification Sibra, aux pôles d'échanges multimodaux (PEM) et les transports en commun en site propre intégral (TCSPI). Enfin, d'ici 2030, la Zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) tendra vers le respect des normes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de qualité de l'air", a-t-elle poursuivi.
Cette baisse constatée à Annecy se conjugue à celle observée sur le territoire national. Toujours entre 2011 et 2021, ces quatre polluants ont baissé en moyenne de 30 % en France. Evolution des réglementations, avancées technologiques, actions locales, renouvellement du parc automobile sont autant d'arguments avancés pour expliquer cette baisse générale. Selon l'étude du Figaro, la situation générale reste toutefois "mauvaise", car les seuils se situent toujours au-dessus des recommandations de l'OMS.