Alors que l’école d’horlogerie de Genève est sur le point de fêter ses 200 ans, les élèves bénéficient depuis quelques semaines de nouveaux locaux, situés en Suisse, à Plan-les-Ouates, tout près de Saint-Julien-en-Genevois, en Haute-Savoie.
C’est un établissement de 8 500 mètres carrés, capable d’accueillir 350 personnes en formation. L’école d’horlogerie de Genève a déménagé il y a quelques semaines dans la zone industrielle de Plan-les-Ouates, tout près de la frontière franco-suisse et au cœur de l’écosystème horloger helvétique. De quoi faciliter les collaborations avec les entreprises voisines telles que Rolex, Patek Philippe ou encore Vacheron Constantin ou encore de plus petits horlogers moins connus, mais tout aussi prestigieux.
Au sein de cette école, fondée en 1824, les élèves suivent une formation de plusieurs années, nécessaire pour maîtriser des gestes ancestraux. "L’horlogerie est un monde peu connu, mais lorsque nous sommes dedans, nous découvrons un métier très délicat, minutieux" confie Michelly, étudiante en troisième année. Pendant six mois, cette dernière confectionne sa "montre-école" en assemblant 153 pièces sublimées par le poinçon de Genève, synonyme d’excellence et qui "certifie des montres aux finitions et décorations remarquables".
Former les horlogers de demain
"Notre objectif est de répondre aux demandes de l’industrie et de former des horlogers qui seront opérationnels le plus rapidement possible", explique Fabien Eymann, professeur horloger. "Nous sommes les garants de ce savoir-faire et il faut que des gestes que l’on ne retrouve plus en industrie, continuent d’être pratiqués ici" poursuit l’enseignant.
L’idée est aussi de perpétuer un métier, des gestes.
Fabien Eymann, professeur horloger
Au rez-de-chaussée de l’école, se situe l’atelier des micro-mécaniciens qui "fabriquent les pièces destinées aux horlogers" qui feront ensuite le montage de montres ou encore d’horloges, explique Olivier Cujean, le directeur du CFP Technique. Alexia a découvert cette formation en 2020 puis a passé des examens pour intégrer l’école. "Je fais la formation de micro-mécanicienne. Elle dure quatre ans et est faisable à plein temps ou en dual (en alternance, nldr) dans une entreprise" précise-t-elle.
Comment entrer dans cette école ?
Pour entrer dans cette école, il faut remplir une condition : les parents de l’élève doivent travailler et payer des impôts sur Genève. Actuellement, plus de 100 000 frontaliers contribuables sont présents dans le canton. "L’industrie et l’économie genevoises ne peuvent pas se passer de nos collègues frontaliers, qu’ils soient Français ou Suisses" affirme Olivier Cujean qui précise qu’une entreprise comme Rolex emploie 5000 personnes dont une grande partie de Français.
