En début de semaine, le Comité International Olympique annonçait le report des Jeux Olympiques 2020 à l’été 2021. Un retard d’un an qui n’est pas sans conséquence pour les athlètes. Le sprinteur originaire d’Annecy Christophe Lemaître livre son sentiment sur ce report.
L’athlète originaire d’Annecy Christophe Lemaître aurait dû participer aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Ces jeux n’auront finalement lieu qu’à l’été 2021, comme l’a annoncé le Comité International Olympique en début de semaine. Cette décision n’a pas surpris l’athlète, qui doit désormais composer avec ce report.
Vous attendiez-vous à ce report ?
Christophe Lemaître : « Le report allait avoir lieu, pour moi c’était une évidence parce que la préparation des sportifs était tronquée à cause de cette pandémie et du confinement. Les installations sportives, pour nous athlètes les stades ou les salles, ont été fermés, donc on a dû dans un premier temps s’entraîner avec les moyens du bord mais ce n’est pas une préparation optimale pour une performance des Jeux Olympiques. De toute façon, c’était élémentaire d’un point de vue sanitaire. La priorité, c’est d’abord le confinement, respecter les consignes pour essayer d’arrêter la propagation du virus. C’est normal que l’on respecte ces consignes-là. D’un point de vue sportif c’est d’autant plus logique que l’on a une préparation tronquée, ce serait prendre un risque. »
Pensez-vous qu’il va falloir recommencer les qualifications pour l’année prochaine ?
Christophe Lemaître : « Maintenant, on sait quand les jeux auront lieu, on sait pour quand on doit se préparer. On fait comme on peut, on sait qu’on aura un an de plus pour se préparer, après au niveau des qualifications c’est aux fédérations de s’organiser là-dessus et de nous donner les informations pour qu’on puisse s’y préparer le mieux possible. »
Comment faîtes-vous pour garder la forme pendant le confinement ?
Christophe Lemaître : « Chez moi, j’essaye de faire du travail de PPG (Préparation Physique Générale), gainage, étirements… J’essaye aussi de courir sur la petite route en bas de chez moi. Faire du sprint sur le goudron ce n’est pas l’idéal mais on fait comme on peut. J’ai pu récupérer aussi du matériel de musculation pour aménager une salle de musculation à la maison et travailler un peu dans ce domaine-là. Ce qui me manque, en tant que sprinter, c’est le sprint pur, c’est mettre des pointes et courir vite, mais on n’a pas le choix. »
Que pensez-vous des gens qui vont faire des footings en ce moment ?
Christophe Lemaître : « Je comprends, on a envie de prendre l’air, de se défouler un peu et de se vider l’esprit, après il faut que les gens comprennent que le plus important en ce moment c’est la santé, c’est respecter les consignes, c’est le confinement. »