Dix ans après, la tuerie de Chevaline reste un mystère. Le 5 septembre 2012, un inconnu tuait trois membres d'une même famille et un cycliste sur une route de montagne en Haute-Savoie. Aucune piste n'a jusqu'alors abouti. A revoir dans le 19/20 de France 3 Alpes.
Le 5 septembre 2012, trois membres d’une famille britannique d’origine irakienne étaient tués non loin du lac d’Annecy, à Chevaline, en Haute-Savoie. Un cycliste savoyard, Sylvain Mollier, probable victime collatérale, était également abattu.
William Brett Martin, un vacancier anglais qui effectuait une randonnée à VTT, est le premier à découvrir la scène de crime sur le parking du Martinet, au bout de la route de la combe d'Ire. Il dit apercevoir une fillette gravement blessée à l'épaule et à la tête non loin de la voiture familiale. De l'autre côté gît le corps de Sylvain Mollier. "Cela ressemblait à un film d'Hollywood. Si quelqu'un avait dit 'coupez' et que tout le monde s'était levé, ça ne m’aurait pas surpris", se rappelle le témoin.
Les corps de Saad Al-Hilli, 50 ans, sa femme Iqbal et sa belle-mère, Suhaila Al-Allaf, une suédoise d'origine irakienne de 74 ans, sont découverts à l'intérieur du véhicule familial, atteints de plusieurs balles. Seules deux fillettes ont miraculeusement survécu au massacre.
Leurs auditions par les enquêteurs français et britanniques - jusqu’à la dernière il y a 2 ans - n’ont toujours pas permis de faire la lumière sur une affaire qui a donné lieu à toutes les hypothèses. De la querelle familiale autour d’un riche héritage à l’espionnage lié aux activités dans l’aérospatiale de Saad Al-Hilli en passant par un sérial killer savoyard. Malgré des milliers d’actes de procédure, la mobilisation d’une centaine d’enquêteurs français et britanniques, force est de constater que l'enquête n'a toujours pas abouti.
Trois questions à Jacques Dallest sur la tuerie de Chevaline
L'affaire de la tuerie de Chevaline pourrait rejoindre le pôle "cold cases" de Nanterre, juridiction spécialisée dans les crimes non élucidés. La procureure d'Annecy a requis le dessaisissement du juge local en vue de sa transmission au nouveau pôle judiciaire. Cette unité spéciale a été créée en mars dernier sous l'impulsion de l'ancien procureur général près la cour d'appel de Grenoble, Jacques Dallest. L'affaire de Chevaline répond à plusieurs critères pour être étudié par ce nouveau pôle, selon l'ancien magistrat.
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