Ce jeudi 2 mars, le repreneur d'Alpine Aluminium, Frank Supplisson, a été mis en examen pour "faux" et "escroquerie au jugement" dans le cadre de l'enquête sur la reprise de cette usine. L'homme d'affaires pourrait avoir présenté de "faux engagements" lors du rachat de l'usine de Cran-Gevrier en Haute-Savoie.
Dans un communiqué, l'AFP révèle que l'homme d'affaires Frank Supplisson a été mis en examen, ce jeudi 2 mars, pour "faux" et "escroquerie au jugement" dans le cadre de l'enquête sur la reprise de l'usine d'Alpine Aluminium, située à Cran-Gevrier en Haute-Savoie.
Le parquet d'Annecy a indiqué l'ancien directeur du ministre de l'Industrie de 2010 à 2012, est poursuivi pour avoir présenté en décembre 2019 au tribunal de commerce de "faux engagements" lors de la reprise de la société spécialisée dans la transformation de l'aluminium.
En septembre 2022, le tribunal d'Annecy avait annulé la vente de l'entreprise aux sociétés Samfi-Invest et Industry présidées par Frank Supplisson.
Ce mardi 28 février, l'homme d'affaires avait été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête préliminaire diligentée par la police judiciaire d'Annecy.
"Interdiction de gérer et de diriger toute société commerciale"
Le parquet d'Annecy a précisé à l'AFP avoir placé Frank Supplisson sous contrôle judiciaire : "En l'état, il a une interdiction de gérer et de diriger toute société commerciale". Le dirigeant passé par l'Ena et Polytechnique ne peut donc poursuivre ses activités et monter de nouveaux projets.
Début octobre, le groupe de Franck Supplisson avait annoncé faire appel de la décision du tribunal de commerce annulant la reprise du site industriel de Alpine Aluminium. Le dossier sera rejugé le lundi 6 mars devant la chambre commerciale de la cour d'appel de Chambéry.
En avril 2021, le repreneur du site historique de Cran-Gevrier avait déjà été mis en examen pour "abus de biens sociaux", dans le cadre de la reprise du groupe sidérurgique Ascométal en 2014. L'homme d'affaires avait également été poursuivi par des salariés d'Alpine Aluminium pour "fraude à la loi".
Avec l'AFP