Un immeuble du centre historique d'Annecy menace de s'effondrer depuis ce vendredi 14 janvier. Par précaution, plusieurs habitants ont été évacués en urgence. Des experts ont été mandatés pour trouver l'origine de ce sinistre.
Grosse frayeur dans le centre historique d'Annecy ce mardi 15 janvier. Un immeuble de quatre étages a été évacué en raison d'un risque d'effondrement. Un arrêté de mise en péril a été pris par la municipalité. Il court jusqu'à ce vendredi. Voici ce que l'on sait sur le sinistre survenu dans la petite Venise des Alpes.
Un mur porteur s'est partiellement effondré lors de travaux
Dès la fin de journée de ce mardi, les pompiers et les experts mandatés par les services de la Ville ont été dépêchés sur les lieux pour évaluer les risques d'effondrement de l'immeuble situé rue du Pâquier à Annecy.
Selon leurs conclusions, un mur porteur s'est partiellement écroulé dans un restaurant du rez-de-chaussée où des travaux de rénovation étaient en cours. C'est dans l'arrière-cuisine de l'établissement que les ouvriers ont constaté le sinistre.
Une entreprise était en train de réaliser la reprise d'un plancher à la suite d'un dégât des eaux lorsque cette partie du mur s'est effondrée. Les ouvriers ont ensuite donné l'alerte aux services municipaux. Aucun d'entre eux n'a été blessé.
24 appartements évacués, une dizaine de familles relogées
Ce risque de péril se situe donc à l'intérieur de l'immeuble, au niveau des montées des 9 et 11 rue du Pâquier. Le bâtiment de quatre étages est composé de deux restaurants au rez-de-chaussée, tous deux fermés après l'effondrement partiel du mur porteur.
Dans les étages, 24 appartements ont été évacués par les sapeurs-pompiers du Service départemental d'incendie et de secours de la Haute-Savoie (SDIS 74). De nombreux logements sont loués comme meublés de tourisme, ce qui explique pourquoi seules une dizaine de familles ont été impliquées.
La municipalité a mis en place un plan de sauvegarde communal. Si la grande majorité des habitants ont été hébergés par des proches, une famille et un locataire ont été relogés le temps d'une nuit dans un meublé de tourisme et un hôtel.
"Pour les prochains jours, ces personnes vont être mises en contact avec le CCAS pour trouver des solutions jusqu'à leur retour dans le logement à l'issue des travaux", explique François Astorg, maire (Divers écologiste) d'Annecy.
Un immeuble déjà sous le coup d'un arrêté de mise en péril
Au-delà de l'effondrement partiel du mur porteur survenu dans un restaurant en rénovation, plusieurs signalements avaient déjà été réalisés par les habitants et locataires de l'immeuble concerné. Il faisait notamment l'objet d'un arrêté de mise en péril depuis 2022.
"Un travail avait été fait en 2022 à la suite de l'arrêté que j'avais signé demandant ainsi une mise en conformité pour des travaux pérennes. Il semblerait que ce soit la suite des travaux qui ait provoqué cet effondrement d'une partie de mur", explique le maire de la commune.
Mais selon un autre restaurateur annécien, le cas est loin d'être isolé dans la vieille ville. "Ce n'est pas une surprise car nous, nous avons dû fermer deux ans pour des travaux sur la structure. À ce moment-là, on avait averti le propriétaire des murs, la copropriété et la mairie, que le reste était susceptible d'avoir besoin d'être rénové aussi car c'était vieux et en mauvais état. Au final, ça a pété", s'agace Xavier Bernard.
Réouverture de l'immeuble courant semaine prochaine
Ce mercredi 15 janvier, au pied de l'immeuble, artisans et experts se relayaient encore. Grâce aux étais posés par les pompiers, le risque d'écroulement est désormais levé. "Il n'y a pas de risque d'effondrement. Nos experts le disent", insiste François Astorg.
Une entreprise est déjà mobilisée pour déblayer les gravats du mur porteur écroulé et poursuivre les travaux de consolidation. "On pensait pouvoir ouvrir et permettre aux habitants de revenir chez eux vendredi. Malheureusement, cela peut prendre un peu plus de délai", annonce le maire d'Annecy.
Finalement, les habitants de l'immeuble du 9 et 11 rue du Pâquier devraient pouvoir regagner leur logement "au maximum en fin de semaine prochaine".