Haute-Savoie : quelles solutions pour stopper la pénurie de personnels soignants ?

La Haute-Savoie connaît une importante pénurie de personnel soignant. Selon l’ARS, il manquerait actuellement près de 1 800 spécialistes du secteur de la santé. Les élus réfléchissent à des solutions pour retenir les élèves diplômés en France, attirés par la Suisse, plus attractive au niveau des salaires.

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La situation est grave en Haute-Savoie et surtout dans les hôpitaux frontaliers où les blouses blanches manquent : "La situation dans nos hôpitaux devient intenable", souligne Christian Dupessey, le président du Pôle métropolitain du Genevois français, maire (PS) d'Annemasse"c’est la santé de nos habitants qui est en cause. Nous sommes victimes d’une crise structurelle en France. Il faut trouver des solutions, mais en plus de ça, c’est que nous avons l’effet de Genève, ajoute-t-il. C’est un aspirateur à personnel qualifié et formé en France."

Quelles solutions pour retenir les diplômés ? 

En effet, aux HUG (Hôpitaux universitaires de Genève) sur près de 12 800 collaborateurs, 40 % seraient frontaliers. Et selon l’ARS, il manquerait près de 1 800 professionnels de santé en Haute-Savoie. Une véritable hémorragie. Alors pour la stopper, les élus réfléchissent à des solutions, comme demander aux élèves infirmiers de s’engager une fois diplômés à rester travailler 5 ans en France : "C’est vraiment le lien entre 'je suis formée en France, je suis indemnisée pour cette formation' et par conséquent : 'je rends service à la France et je m’engage à servir en France'."

Côté français, la situation est très tendue. Il y a de nombreux lits fermés à cause du manque de personnel dans les hôpitaux, les cliniques, mais aussi dans les maisons de retraite. Le recrutement et la fidélisation des professionnels est donc une priorité.

"Des contrats à la carte" 

"Il faut revoir les conditions du système de santé en France, au bord de la frontière surtout, et les primes exceptionnelles pour les infirmières", selon Gilles Rufenacht, le président du comité des Etats Généraux de la Santé à Genève, qui soumet une autre option, celle des contrats mixtes : "Puisque l’on parle de collaboration transfrontalière, ce serait de trouver des contrats à la carte pour les personnels soignants afin qu’ils puissent avoir à la fois une activité en France et à la fois une activité en Suisse."

Retenir le personnel soignant en formation en France est plutôt légitime même si certains en Suisse y voient une entrave à la libre circulation des personnes.

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