Travailler dans des zones touristiques ou frontalières, notamment avec la Suisse, pourrait aider à lancer des carrières chez les jeunes Français. C'est ce que laisse entendre une étude du Centre de recherche sur les qualifications (Cereq), publiée ce lundi 22 novembre.
Habiter près des métropoles, dans les zones touristiques ou frontalières avantagerait les jeunes en début de carrière, notamment sur le plan salarial, selon une étude du Centre de recherche sur les qualifications (Cereq), parue ce lundi 22 novembre.
Pour réaliser ce travail, le Cereq s'est penché pendant sept longues années sur les parcours d'insertion de jeunes, diplômés ou non, sortis en 2010 du système scolaire.
Premier enseignement en forme de confirmation : "quels que soient les diplômes et la mobilité, les rémunérations des jeunes actifs sont favorisées dans des zones d'emploi qui se démarquent par le dynamisme de leur démographie et de leur marché du travail".
Les Alpes attractives
Pour être un peu plus précis, "déménager vers des métropoles-technopoles ou des zones touristiques stimule la progression salariale des jeunes". L'étude cite, entre autres, la zone métropolitaine d'Annecy où des "clusters industriels à fort taux d'emploi productif" sont identifiés.
La région d'Annecy bénéficie également d'un autre avantage : celui d'être proche de la frontière suisse. Or, l'étude relève que les jeunes actifs connaissent "des progressions salariales favorables" dans ces zones frontalières qui offrent un "accès rapide à de plus grands 'gisements' d'emplois".
Ainsi, Le Chablais, la vallée de l'Arve et le nord de la Haute-Savoie sont "à la fois zones d'emploi industriel et tertiaire sur place et zones de résidence de salariés travaillant en Suisse".
Ailleurs dans les Alpes, l'Isère est considérée comme attractive pour les "jeunes mobiles sortant de l'enseignement supérieur".
Nombre de ces nouveaux entrants sur le marché du travail pourraient chercher la proximité avec la montagne. En effet, avec la pandémie de Covid-19, l'étude révèle que "l'importance donnée à la qualité de vie sur un territoire pourrait s'accentuer chez les jeunes actifs". La crise sanitaire avec le confinement et le développement accéléré du télétravail ont "permis d'expérimenter de nouvelles formes d'organisation", comme celles de travailler au pied des Alpes par exemple.