Pendant plus de six heures, les forces de l'ordre sont restées en pourparlers avec un homme qui menaçait de se faire exploser dans son appartement à Saint-Cergues, en Haute-Savoie. Alcoolisé, il avait placé des bouteilles de gaz derrière ses fenêtres. Le GIGN est parvenu à l'interpeller sans violence peu après 19 heures.
C’est la compagne du forcené qui a donné l’alerte. Vers 14h30 ce jeudi 22 septembre, présente à son domicile, elle a été apeurée par son comportement et a couru se réfugier à la mairie de Saint-Cergues, en Haute-Savoie. A leur arrivée, les forces de l'ordre ont constaté que l’homme âgé de 40 ans était cloîtré dans son appartement, situé rue des Allobroges.
Selon Jean-Luc Blondel, le sous-préfet de l’arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, il était "vraisemblablement armé d’une arme de poing" et avait placé "des bouteilles de gaz derrière ses portes et ses volets".
Fortement alcoolisé, l’homme, père de trois enfants, serait en phase de divorce et sur le point de perdre son emploi. Il n'aurait pas supporté la perspective d'une garde alternée.
De longues négociations
Les gendarmes ont mené des négociations avec lui jusqu'en début de soirée. "Il avait envie de parler, d’exprimer ce qu’il ressentait et le pourquoi de la situation. On a utilisé cette volonté de s’exprimer pour lui faire passer des messages et il a compris" raconte Jean-Luc Blondel.
Vers 19 heures, une douzaine d'hommes du GIGN sont arrivés sur place pour prêter main forte aux gendarmes. "Ils ont pris contact avec lui, et lui ont fait comprendre que c’était dans son intérêt de se rendre, poursuit le sous-préfet. L’individu a ensuite jeté deux armes par la fenêtre et il s’est rendu à l’arrière où les gendarmes ont pu l’interpeller sans violence. C'est une opération qui se termine bien".
Dans la foulée, le procureur de la République de Thonon-les-Bains a annoncé qu'une enquête était ouverte et que le forcené était placé en garde à vue.
A l'heure où nous écrivons ces lignes, vers 20 heures, les forces de l'ordre sont toujours sur place pour sécuriser le quartier. Les cinq appartements de l’immeuble où se trouvait le forcené ont été évacués et le périmètre de sécurité établi dans tout le lotissement est toujours en cours. Selon le sous-préfet, 40 foyers ont été évacués le temps de l’opération. La mairie leur propose un accueil dans la salle des fêtes jusqu'à la fin de l'intervention.