Les Alpes du nord continuent de gagner des habitants, selon le dernier recensement de l'Insee, même si le rythme de la croissance de la population se fait moins rapide. A l'image de la Haute-Savoie, toujours dans le top 3 des départements les plus dynamiques.
Nous étions près de 67 millions de Français vivant dans l'hexagone en 2019. Les derniers chiffres publiés par l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) le 29 décembre 2021 montrent une augmentation de la population au niveau national, progressant de 0,4 % par rapport à 2013.
Le constat est le même dans la région Auvergne-Rhône-Alpes qui passe désormais le cap des 8 millions d'habitants. Concentrant 12,3 % de la population française, elle reste la seconde région la plus peuplée derrière l'Île-de-France.
Un rythme de croissance qui ralentit
Croissance, donc, sur la dernière demie-décennie. Mais à un rythme moins soutenu à cause du vieillissement de sa population, à peine compensé par son solde naturel (naissances par rapport aux décès : +0,4 %). En raison aussi d'une attractivité qui reste élevée - avec un solde migratoire toujours positif de +0,3 % - mais qui ne progresse plus.
Dans ce panorama de la grande région, rien ne distingue les trois départements alpins. Tous gagnent en effet de la population. L'Isère avec 35 779 habitants en plus. La Savoie qui en gagne 12 719. Et surtout la Haute-Savoie, en tête des "gagnantes" de nouveaux arrivants, avec 56 417 nouveaux Haut-Savoyards.
La Haute-Savoie est le département de la région où la hausse de population est la plus forte avec une progression de +1,2 % par an entre 2013 et 2019. La Haute-Savoie se hisse ainsi au troisième rang des départements métropolitains, derrière la Gironde et la Haute-Garonne, où les arrivées sont les plus soutenues.
Les grandes villes alpines en perte de croissance
De bons chiffres haut-savoyards qui s'expliquent par une règle d'aménagement du territoire : la croissance démographique diffère selon les aires d’attraction des villes. Rien d'étonnant, donc, à voir la hausse de la population d'une ville comme Annecy, celle-ci bénéficiant de sa situation privilégiée sur l’axe d'or de l'attraction économique régionale, à savoir la directrice Clermont – Lyon – Genève.
Située au sud de cet axe, Grenoble a ainsi perdu des habitants depuis 2013 : 160 441 habitants en 2019 contre 162 441 en 2013. Quant à la métropole chambérienne, elle semble suivre la même courbe. Elle comptait 60 478 habitants en 2019 contre 60 574 en 2013.