Ce mercredi 28 septembre, le 27e bataillon des chasseurs alpins revenait du Mali après cinq mois passés dans le Nord du pays, à Gao et Tessalit.
Ce mercredi après-midi, à Annecy, l'heure n'est plus aux patrouilles dans le désert malien, pour le 27e bataillon des chasseurs alpins haut-savoyards, mais aux retrouvailles. L'émotion est palpable pour les soldats et leur famille. La joie de se retrouver est aussi importante que la menace pouvait l'être sur le terrain.
"La force Barkhane est crainte des groupes armés terroristes, ils ne viennent pas directement au contact. En revanche, pendant cinq mois, nous avons dû gérer des menaces de mine permanentes, difficile à assumer psychologiquement. J'ai eu la chance de commander un détachement qui n'a pas été touché par des mines ou des engins explosifs improvisés. Mais d'autres ont été touchés. Cette menace pèse sur tout le monde, la tension est donc permanente", confie le Capitaine Clément.
Reportage Serge Worreth, Vincent Habran et Philippe Caillat
Pendant cinq mois, le quotidien des chasseurs alpins n'a été que tension. De retour chez eux, ils peuvent décompresser le temps de retrouver leurs proches, mais parfois les retrouvailles sont compliquées. "C'est tout aussi difficile que le départ. Nous avons toujours du mal à poser les sacs, à retrouver nos marques. Ça demande du temps, de la patience. On a beau avoir fait plusieurs missions, le retour chez soi est toujours une redécouverte", explique le Capitaine Franck.
Après quelques jours de vacances, les militaires reprendront leurs postes à Annecy, avant d'être affectés à l'opération sentinelle dans la région, dès le début du mois d'octobre. Cette année, d'autres missions sont prévues pour le 27e bataillon des chasseurs alpins notamment à Djibouti, en Guyanne et peut-être en Irak.