C'est ce qu'on appelle un vieux serpent de mer. Lundi 12 septembre, le préfet de la Haute-Savoie a signé la Déclaration d'Utilité Publique du centre de congrès d'Annecy, malgré l'avis négatif du commissaire enquêteur, de Ségolène Royal et d'Emmanuel Cosse.
Trop cher, pas viable économiquement, contraire à la Loi Littoral, le dossier du Centre de Congrès d'Annecy traîne et provoque des remous depuis plusieurs années. En mai dernier, l'enquête d'utilité publique avait rendu un avis défavorable qui, il est vrai, n'est que consultatif.
Lundi dernier, le Préfet de la Haute-Savoie, Georges-François Leclerc, a lui signé la DUP, la Déclaration d'Utilité Publique. Et ce, malgré la contestation de deux ministres, Ségolène Royal (PS) et Emmanuelle Cosse (EELV).
"Je considère que le projet pérennise le marché international du film d'animation d'Annecy et apportera beaucoup économiquement au bassin annécien, après se posera la question de sa légalité, et sur la Loi Littoral j'ai un haut niveau d'exigence" a expliqué le préfet.
Reportage Serge Worreth, Christian Mathieu, Mélanie Ducret:
Dans une lettre révélée par le Dauphiné Libéré, les ministres de l'Environnement et du Logement enjoignaient le préfet de surseoir à toute décision sur un projet "contraire à la loi littoral".
Denis Duperthuis, Conseiller Municipal de l'opposition à Annecy, dénonçe une manoeuvre du député-maire d'Annecy-le-Vieux, Bernard Accoyer.
Les opposants au projet ont déjà annoncé qu'ils allaient contester la Déclaration d'Utilité Publique auprès du tribunal.