François Astorg et Pierre Hurmic, maires d'Annecy et Bordeaux, ont écrit à la ministre des Sports pour demander un dénouement "sur le terrain" après l'interruption de la rencontre Bordeaux-Rodez. La commission de discipline de la LFP doit se réunit ce lundi 5 juin pour statuer sur les suites à donner à ce dossier.
L'épilogue de la saison de Ligue 2 prend une tournure politique. Les maires EELV d'Annecy et Bordeaux, François Astorg et Pierre Hurmic, ont adressé un courrier commun à la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, au sujet de l'interruption du match Bordeaux-Rodez vendredi après l'agression du buteur ruthénois Lucas Buades.
Les clubs haut-savoyards et girondins seraient tous deux pénalisés en cas de victoire sur tapis vert de Rodez qui menait au score (0-1) au moment de l'interruption de la recontre à la 22e minute. Le FC Annecy, en Ligue 2 depuis seulement cette saison, serait relégué en National et Bordeaux ne pourrait pas jouer la montée en Ligue 1.
La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) se réunit ce lundi 5 juin en début d'après-midi afin de statuer sur ce dossier. Les deux maires plaident ainsi, dans leur lettre adressée à la ministre, en faveur d'un dénouement "sur le terrain" et condamnent "toute violence dans le sport".
Amélie Oudéa-Castéra avait elle-même déclaré que "la violence (n'avait) pas sa place dans les stades", se disant "très attentive aux sanctions qui seront prises par les instances et par la justice."
Voici ce courrier, révélé par Sud Ouest, que France 3 Alpes a pu se procurer :
"Madame la ministre,
Maires de Bordeaux et Annecy, nous saluons votre prise de position condamnant toute violence dans le sport, après que vendredi 2 juin, le match de Ligue 2 entre Bordeaux et Rodez ait été interrompu consécutivement à l’acte isolé d’un supporter bordelais à l’encontre d’un joueur de Rodez.
Nous tenons aujourd’hui à attirer votre attention sur les conséquences lourdes de l’interruption du match décidée après cet incident condamnable.
Comme vous le savez, si décision était prise que le match Bordeaux-Rodez ne soit pas rejoué, le FC Annecy se verrait relégué alors que les résultats sur le terrain y sont totalement étrangers.
Le FCGB serait privé, quant à lui, de la possibilité de défendre sportivement sa position définitive dans le championnat de Ligue 2, et sa, tant espérée, remontée en Ligue 1.
C’est donc au nom de l’équité sportive que nous venons vous solliciter afin de permettre que le dénouement de ce regrettable incident se déroule comme il aurait dû le faire : sur le terrain.
Derrière nos clubs de football, ce sont nos villes, nos territoires et des écosystèmes qui se mobilisent tout au long de l’année.
Il nous semble savoir que dans des situations similaires, des matches ont toujours été rejoués. Faire exception serait un bien mauvais signal pour le football français.
Nous vous prions de recevoir, Madame la ministre, l’assurance de notre haute considération.
Pierre Hurmic, maire de Bordeaux et François Astorg, maire d’Annecy"