Le supporter des Girondins de Bordeaux suspecté d'avoir agressé le joueur de Rodez Lucas Buades lors du match de Ligue 2 vendredi, sera jugé le 27 novembre. L'avocat de l'Annécien émet des doutes sur le déroulement des faits et évoque les regrets de son client.
Un "emportement irréfléchi" dont il regrette "la surexploitation sportive". Le supporter annécien des Girondins suspecté d'avoir bousculé le joueur Lucas Buades lors du match Bordeaux-Rodez est sorti de garde à vue dimanche 4 juin. Au lendemain de son défèrement devant le parquet de Bordeaux, son avocat, Me Hubert Hazera, prend la parole pour exposer la version des faits de son client, bien connu du milieu ultra bordelais.
"Il est désolé d'avoir commis cet acte, autant pour les Girondins que pour les Annéciens. Il est complètement dépassé par les conséquences de son geste", fait valoir l'avocat du barreau de Bordeaux où l'Annécien a été entendu par la police après l'interruption de la rencontre de Ligue 2. Une "double peine" pour cet homme de 45 ans alors que le FC Annecy se retrouve, par la même occasion, dans une situation plus qu'incertaine, aux portes d'une relégation.
"Ce n'est pas du tout un type violent"
"Il déplore aussi la surexploitation sportive du club de Rodez pour se sauver", ajoute Me Hazera. Le supporter de Bordeaux sera jugé le 27 novembre pour "pénétration sur une aire de jeu d'enceinte sportive troublant le déroulement de la compétition" et "violences avec préméditation ayant entraîné une incapacité de travail (ITT) inférieure à huit jours". Il encourt une peine d'un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
Il y a une surexcitation autour de ce match et il y a un emportement irréfléchi qu'il regrette.
Me Hubert Hazera, avocat du supporter annécien des Girondinsà France 3 Alpes
Une qualification juridique que réfute l'avocat du mis en cause selon qui il s'agit de rajouter "une circonstance aggravante à cette incapacité de travail qui n'est que d'un jour". "Ce n'est pas du tout un type violent", assure le pénaliste bordelais. "C'est la tension de ce match où il y a une ambiance qu'on n'a pas connue depuis 20 ans en tribune. Il y a une surexcitation autour de ce match et il y a un emportement irréfléchi qu'il regrette", plaide-t-il, revenant sur le déroulé contesté des faits.
"On sait qu'il touche, avec sa main gauche, le n°25 qui a une chasuble. La vidéo le démontre. Mais on n'est pas sûr qu'avec sa main droite, il touche le joueur (Lucas Buades). Il est possible qu'en repoussant ce groupe de joueurs, un des coéquipiers donne un coup au joueur blessé", estime-t-il.
Le mis en cause, chef d'entreprise annécien et ancien directeur d'une école de commerce, était jusqu'ici inconnu des services de police. Supporter des Girondins depuis 30 ans, il risque une interdiction de stade. Une sanction dont il a "parfaitement conscience" et qu'"il l'acceptera", selon son avocat.