Le président du FC Annecy, Sébastien Faraglia, estime que le match Bordeaux-Rodez, interrompu après l'agression de Lucas Buades, doit être rejoué. En cas de relégation, il envisage de lancer des poursuites pour obtenir "réparation".
Le FC Annecy ne compte pas être "victime" de l'interruption du match Bordeaux-Rodez. A quelques heures de la décision de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) lundi 5 juin, le président du club haut-savoyard Sébastien Faraglia revient sur la situation épineuse des Reds qui risquent la relégation.
Il s'était, la veille, fendu d'un communiqué pour dénoncer l'attitude du club de Rodez, ce qui lui avait attiré les foudres des Aveyronnais, menaçant à leur tour de déposer plainte. Dans un entretien accordé à France 3 Alpes, Sébastien Faraglia persiste et signe, dénonçant une situation "loufoque".
Pour vous, le match Bordeaux-Rodez doit être joué ?
Sébastien Faraglia : Pour moi, il n'y a pas de doute possible. Ce match doit se jouer sur le terrain comme l'ensemble des clubs et des compétiteurs l'ont fait jusqu'à leur 38e journée.
Vous avez eu des mots durs envers le club de Rodez en parlant d'une forme de "tricherie élaborée". Pour quelles raisons ?
J'ai eu des mots durs mais il s'agit simplement de reprendre tout dans son contexte, regarder les images, bien écouter les conférences de presse qui ont fait suite au match de la part du président et de l'entraîneur [de Rodez, NDLR], écouter les propos de l'arbitre sur les raisons de l'interruption de ce match. Vous prenez en parallèle les propos du responsable du parquet et du médecin légiste. Quand vous croisez tout cela, il n'y a pas besoin d'avoir fait de grandes études pour comprendre qu'il y a quelque chose de loufoque dans tout cela et qu'il faut arrêter la mascarade.
Lorsque vous parlez de situation "loufoque", faites-vous référence à l'attitude du joueur ?
L'attitude du joueur le regarde. S'il est à l'aise avec cela aujourd'hui, c'est son problème. Je ne parle pas de ça ni de l'irruption du spectateur. Ce sont des faits qui doivent être condamnés et il va être jugé. Je parle d'autre chose.
Vous ne pouvez pas, dans un moment comme celui-ci, dire que votre joueur est sous commotion, parti à l'hôpital en observation, quand vous êtes président ou entraîneur de Rodez alors que vous savez que le joueur est dans le stade. Vous ne pouvez pas, quand vous êtes médecin du club, déclarer une commotion quand un médecin légiste, le lendemain, dit que finalement, il n'y a rien. Même pas d'ITT [incapacité totale de travail, NDLR].
Nous, à Annecy, un joueur qui fait une commotion, c'est huit jours d'ITT. Le joueur a eu un jour d'ITT à sa demande. Ce n'est pas moi qui le dis, je l'ai lu dans la presse. Il faut simplement que tout le monde s'informe de ce dossier, prenne le temps de regarder les images, prenne le temps de décoder les propos des uns et des autres et vous ferez les mêmes conclusions que moi. C'est juste du factuel.
Que ferez-vous si la LFP décide que le match ne sera pas rejoué ?
La Ligue doit trancher sur un fait. Il y a plusieurs histoires à trancher dans ce dossier : l'irruption du joueur, le match qui s'arrête et le comportement de Rodez. Tout ce que j'ai dit pour secouer le cocotier (...), c'est que si Rodez gagne le match sur tapis vert, la victime n'est plus Rodez mais Annecy.
Si on considère que le FC Annecy doit être victime du fait de match de Bordeaux-Rodez, on va chercher le coupable. S'il y a une victime, il y a un coupable. On va aller le chercher et on va entamer une démarche pour avoir réparation de nos préjudices.