Alors que le directeur adjoint du lycée privé Saint-Michel a été mis en examen pour détention d'images pédopornographiques, la direction de l'établissement dit partager "les interrogations et inquiétudes" et se dit mobilisée aux côtés de la justice.
La nouvelle a provoqué une onde de choc au sein de l'établissement annécien. Quatre jours après la mise en examen du directeur adjoint du lycée catholique Saint-Michel, le directeur général de l'établissement, le Père Bruno Lecoin, a publié un communiqué disant partager "les interrogations et inquiétudes que suscite cette situation".
Il ajoute que l'établissement est "pleinement mobilisé aux côtés de la justice pour l’aider, si nécessaire, à faire son travail dans les meilleures conditions".
Tout en rappelant le principe de la présomption d'innocence, le chef d'établissement estime que le fait que le mis en cause ait été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre à l’établissement Saint-Michel "permettra d’assurer la tranquillité des élèves et de leurs familles jusqu’à ce que toute la lumière soit faite".
"Notre ligne de conduite est et restera extrêmement ferme vis-à-vis de toute attitude ou comportement non conforme à nos valeurs. Aucun comportement inapproprié ne doit être passé sous silence, et nous nous tenons, plus que jamais, à l’écoute de nos élèves et de leurs familles à cette fin", poursuit le Père Lecoin.
Dans une interview accordée ce mercredi 9 mai, il reconnaît "être tombé de haut en apprenant cela" avant d'ajouter : "Jamais personne n'est venu me voir pour me signaler un problème qui dépendrait du pénal avec le directeur adjoint. Je ne suis pas la police ni la justice. J'espère qu'on va vraiment avoir la vérité, ce qui est reproché, ce qu'il y a comme type d'images."Je reconnais être tombé de haut
A partir de la semaine prochaine, l'établissement a prévu de mettre en place un accompagnement des équipes - enseignants et personnels. "Beaucoup travaillent avec les enfants, ils en ont besoin. Ils sont en première ligne avec les enfants qui peuvent poser des questions", explique le directeur.
Deux affaires en sept mois
Une affaire qui éclate sept mois après l'affaire Jean-Louis Mivel. Le maire de Cluses (Haute-Savoie) et ancien directeur du lycée Saint-Michel était visé dans une "affaire de moeurs". Il est mort des suites d'un malaise cardiaque alors qu'il était convoqué au tribunal en vue de sa mise en examen.
D'après France Bleu Pays de Savoie, les deux affaires pourraient être liées. "C'est en enquêtant sur M. Mivel que son nom est apparu", indiquent nos confrères, citant "une source proche du dossier".
Voir le reportage de Jean-Christophe Solari, Franck Céroni et Thao Huynh: