En 2013, la gérante du camping l’Idéal à Lathuile était tuée après un vol qui avait mal tourné. Le procès des cinq accusés doit s’ouvrir ce vendredi 1er juillet. Ils encourent la perpétuité pour "tentative de vol avec violence ayant entraîné la mort".
C’était un dimanche. Dans la nuit du 10 au 11 novembre 2013. Une femme de 54 ans était tuée d’un coup de fusil. Des hommes cagoulés et gantés s’étaient alors introduits à son domicile au camping l’Idéal, dont elle était la gérante, à Lathuile, au sud du lac d’Annecy, alors qu’elle regardait la télévision. Elle avait alors prévenu son mari qui dormait et qui était ensuite parvenu à mettre en fuite les malfaiteurs après avoir reçu un coup de crosse au visage.Mais l’un des braqueurs avait tiré un coup de fusil à travers la porte, blessant mortellement la gérante. "Un coup de feu pour faciliter leur fuite", selon l’avocat de celui-ci.
Un cambriolage qui a mal tourné
Cinq mois plus tard, deux hommes étaient mis en examen pour meurtre. Un charpentier de 40 ans à l'époque, domicilié à Doussard, et un jeune vitrier de 23 ans, originaire d’Ugine, l'auteur présumé du tir. Trois autres suspects avaient aussi été interpellés et mis en examen pour "vol en bande organisée avec arme".L’enquête a révélé que ces braqueurs étaient loin d’être des "pieds nickelés". Ils avaient plutôt tout d'une bande organisée. Le quadragénaire s'était entouré de deux complices d’Albertville, avec qui il avait déjà commis des méfaits à Flumet et Villard-sur-Doron, auxquels étaient venus s’ajouter deux frères de 20 et 23 ans.
Les cinq hommes aujourd’hui âgés de 23 à 43 ans sont jugés aux assises d’Annecy à partir de vendredi "pour tentative de vol avec violence ayant entraîné la mort". Tout l’enjeu du procès sera de déterminer les responsabilités de chacun.
Reportage d'Ariane Combes-Savary, Christian Mathieu et Thao Huynh
Intervenants: Philippe Métral, avocat de la défense; Maître Marc Dufour, avocat des parties civiles