Les joueurs du FC Annecy, rétrogradés en National en conséquence des sanctions disciplinaires prises après Bordeaux-Rodez, adressent une lettre ouverte aux instances du football pour réclamer leur maintien en Ligue 2 au nom "de l'équité et de la justice sportive".
Le combat n'est pas fini pour le club haut-savoyard. "Victime collatérale" des sanctions disciplinaires prises après Bordeaux-Rodez, le FC Annecy doit être maintenu la saison prochaine dans une Ligue 2 "à 21 équipes", plaident les joueurs dans une lettre ouverte au gouvernement et aux instances du football.
"Nous sommes en danger et nous souhaitons vous demander votre aide et votre intervention quant à notre avenir sportif", écrit Ahmed Kashi, délégué UNFP (syndicat des joueurs), dans un courrier adressé lundi 26 juin à la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, au président de la Fédération, Philippe Diallo, et à celui de la Ligue, Vincent Labrune.
La commission de discipline a infligé une défaite sur tapis vert à Bordeaux après l'agression, par un de ses supporters, d'un joueur de Rodez durant l'ultime journée de Ligue 2. Les trois points accordés au club aveyronnais (16e) lui assurent le maintien, devant Annecy (17e) qui est relégué en National.
"Nous pourrions donc être nous aussi sanctionnés par la décision de la commission de discipline alors que nous n'avons rien à voir avec cette affaire. Comment l'accepter ?", regrette Ahmed Kashi au nom de l'ensemble de l'effectif haut-savoyard.
"Justice sportive"
Le milieu de terrain passé par Metz et Troyes, notamment, alerte sur "les conséquences économiques et sportives dramatiques", "avec une baisse importante de notre salaire pour certains, ou pire, sans club et au chômage pour d'autres qui avaient une prolongation négociée en cas de maintien".
Les joueurs d'Annecy, demi-finalistes de la Coupe de France, "ne doivent pas être les victimes collatérales d'évènements extra-sportifs qui ne les concernent pas", appuie le délégué UNFP.
"Vous êtes les garants de l'éthique, de l'équité et de la justice sportive et vous avez la solution qui ne pénaliserait aucune partie : la Ligue 2 à 21", contre 20 équipes actuellement, une hypothèse prévue par les règlements, assure-t-il.
Le club de Bordeaux s'est de son côté tourné vers le Comité olympique (CNOSF) pour contester la sanction prononcée par la commission de discipline de la Ligue. L'avis, consultatif, est attendu dans les heures à venir.