Noyade d'une jeune femme dans le lac d'Annecy : les recherches "peuvent prendre plusieurs semaines"

Les opérations de recherche de la jeune femme disparue dans le lac d'Annecy, depuis mardi 26 mai, sont toujours en cours. Hydrocution ou épuisement, les causes de la noyade restent à établir. Un sonar plus puissant est attendu dans les prochains jours pour tenter de repérer le corps.

Alors qu'un groupe d'amis faisait une balade en bateau sur le lac d'Annecy, l'une de leurs camarades a plongé, sans gilet de sauvetage, pour se baigner. Âgée de 23 ans, la jeune femme aurait soudainement été prise d'un malaise puis aurait tenté de s'agripper au gilet de l'un de ses compagnons. Par la suite, le vent est venu compliquer les choses. Le bateau s'est éloigné, et, la fatigue aidant, elle aurait lâché prise. Depuis ce mardi 26 mai, les secouristes ont lancé une vaste opération pour rechercher le corps de la jeune femme. Ce jeudi 28 mai en début d'après-midi, elle n'avait toujours pas été retrouvée. 

"C'est la première noyade liée à une activité de loisir de l'année" informe le capitaine Gambini, responsable des opérations de recherche. Lorsque l'été approche, les noyades dans le lac d'Annecy deviennent plus fréquentes. Le reste du temps, elle se limitent à des cas de pêcheurs tombés à l'eau. 

En tant que lac d'altitude, l'eau y est particulièrement "dense", ce qui peut perturber la nage. "L'eau est lourde et les courants d'eau froide peuvent générer des crampes, des hydrocutions. La personne qui se noie doit fournir énormément d'énergie pour se maintenir hors de l'eau et souvent, avec la panique, elle coule." 

 

Une profondeur de 60 mètres qui complique la situation


Ce mardi, l'accident de la jeune femme est venu corroborer ce constat dressé par la gendarmerie d'Annecy. Le vent, l'eau froide, la possibilité d'un malaise puis la noyade. "Difficile de savoir si elle est décédée d'épuisement ou s'il elle a été victime d'une hydrocution, dans cette eau à 8°", explique encore le capitaine Gambini. Une fois le corps retrouvé, une autopsie pourra établir avec certitude les causes précises de la mort.
 
Pour l'instant, les gendarmes ont sondé le lac dans la zone délimitée grâce, notamment, aux indications des camarades de la jeune femme, témoins de la scène. Le sonar a permis ensuite de resserrer cette zone et de déterminer des points de recherche, pour les plongeurs. 

"La situation est compliquée"


"J'étais sur le ponton, ce matin avec trois plongeurs... La situation est compliquée car avant de plonger, on doit s'assurer que l'écho du sonar soit bon", détaille le capitaine Gambini. En effet, la zone est profonde : 60 mètres. Ce qui ajoute de nouvelles contraintes aux recherches. Dans ces circonstances, l'intervention de plongeurs formés et expérimentés est exigée. 

 

Une zone de recherche de "500 mètres de rayon"


Ce 27 mai, déjà, les gendarmes ont passé la journée à explorer les berges, pour évacuer l'hypothèse d'un rejet du corps par les courants. En raison de ces remous qui brassent le lac d'Annecy actuellement, les recherches héliportées n'ont pas eu lieu. Les secours ont également sondé les zones d'eau les moins profondes, pour confirmer le périmètre de recherche. 

Aujourd'hui, cette zone s'étend à 500 mètres de rayon. "Les échos du radar dans une eau aussi dense sont moins précis. À cette profondeur, c'est difficile d'identifier une masse inerte, et de différencier un tronc d'arbre d'un corps " juge le capitaine. Pour optimiser leurs recherches, l'équipe de secours est en attente, à partir de ce lundi 1er juin, d'un radar plus performant. 

"En moyenne, nos recherches peuvent prendre plusieurs semaines", affirme le responsable des opérations de recherche. Pour lui, les conditions de noyade de la jeune femme sont claires. Dans d'autres situations, le contexte est parfois très incertain, car la noyade même, n'est pas confirmée. "Il nous est déjà arrivé de chercher une personne pendant un mois voire, une saison entière" ajoute-t-il. 

Néanmoins, ces cas de figure restent aujourd'hui plus rares, grâce un matériel plus efficient. Et s'agissant des recherches de la jeune fille, le capitaine Gambini garde espoir : "je reste confiant, c'est juste qu'on ne sait pas combien de temps ça va durer."   

 
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